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Avec l'iPhone 5, Apple entend rester au firmament des smartphones

Apple a dévoilé, mercredi, le nouveau smartphone qui doit lui permettre de tenir tête face à une concurrence de plus en plus rude. Sans être révolutionnaire, l'iPhone 5 améliore sur plusieurs points les acquis de la précédente version.

Tous derrière et lui devant. La présentation très attendue, mercredi 12 septembre, de l’iPhone 5 par Apple vient clore une quinzaine très chargée en annonces à haute valeur technologique ajoutée. La plupart des grands acteurs du secteur des nouvelles technologies - Samsung, Nokia, Microsoft et Amazon - se sont pressés au portillon, en ce début de mois de septembre, afin de griller la politesse à la marque à la pomme avec leurs propres produits, concurrents à ceux d’Apple. Pour le géant de Cupertino (siège d’Apple en Californie), l’enjeu de cet iPhone 5 est simple : prouver que son smartphone demeure la référence en la matière.

Pari tenu ? Fidèle au catéchisme “stevejobsien”, Phil Schiller - vice-président marketing d’Apple - a fait dans l’emphase verbale en dévoilant le nouveau modèle du smartphone star du groupe. “C’est le plus merveilleux des iPhone que nous avons créé", a-t-il lancé lors de la présentation à San Francisco. Ces dernières semaines, l'imminence de la sortie de l'iPhone 5 a mis la Toile en ébullution.

Le produit en lui-même correspond aux images qui ont filtré ces derniers jours sur

Il n'y a pas que l'iPhone

Un nouvel iPhone c'est bien, des nouveaux iPod c'est mieux ? Apple ne s'est pas contenté de présenter, mercredi, le dernier né de ces smartphones, le groupe a également dévoilé des nouveaux baladeurs multimédia.

L'iPod nano, le plus petit des lecteurs audio made in Apple, a connu un sérieux lifting de printemps avec un écran légèrement plus grand, mais surtout un tuner radio intégré et la compatibilité bluetooth qui doit permettre d'utiliser des écouteurs sans fil.

Le petit frère de l'iPhone mais sans téléphone, l'iPod Touch a connu une cure d'amaigrissement et ne pèse plus que 88 grammes contre près de 100 grammes auparavant. Il se dote à son tour de Siri, l'assistant personnel qui sait écouter et répondre, et son écran est dorénavant calqué sur celui de l'iPhone.

l’Internet : un téléphone moins épais (20 % plus fin que l’iPhone 4S), entièrement en aluminium, et doté d’un écran légèrement plus grand (10,4 cm de diagonale contre 8,89 cm pour la version précédente).

Les accros au web sont servis, puisque ce nouveau téléphone est compatible avec les réseaux mobiles dernier cri LTE (mieux connu sous l’appellation 4G LTE). Une montée en gamme largement anticipée et qui permet surtout à Apple de rattraper son retard sur ses concurrents. Seul problème pour les “iPhonemaniaques” français : les premières offres 4G LTE ne devraient voir le jour qu’au premier trimestre 2013. En attendant, il faudra se contenter de la 3G qui a un débit internet nettement inférieur (jusqu'à 10 fois en théorie).

L’iPhone 5 est également équipé d’un nouveau processeur qui lui permet d’être, d’après Apple, deux fois plus puissant que son prédécesseur l’iPhone 4S. La manie du "toujours plus" n’épargne pas ce nouveau smartphone du géant américain de l’électronique grand public. Il aurait ainsi un appareil photo au déclenchement plus rapide, un mode vidéo de meilleure qualité et Siri, le fameux assistant personnel qui répond au doigt et à la voix, comprendrait mieux les questions qu’on lui pose.

Vendre, vendre, vendre

Mais pour Apple l’essentiel est surtout de vendre plus. L’iPhone est en effet à la marque à la pomme ce que le bocal est au poisson rouge. Le smartphone roi représente ainsi, à lui tout seul, plus de 50 % du chiffre d’affaires du groupe, rappelle le site américain spécialisé dans les nouvelles technologies "Read Write Web". Au dernier trimestre, Apple a engrangé quelque 16 milliards de dollars grâce à l'iPhone. Une somme dépassant allègrement le chiffre d’affaires trimestriel de mastodontes tels que Google (12 milliards de dollars), Amazon (13 milliards de dollars) ou encore Intel (14 milliards de dollars).

Cet iPhone-dépendance a commencé à montrer ces limites, car sur le marché stratégique américain, les téléphones Android (de Google) dominent depuis début 2012 en s'accaparant 60 % de parts de marché. L’absence d'un nouveau modèle d’Apple se faisait donc sentir face à l’aggressivité commerciale de concurrents comme Samsung ou HTC qui sortent plusieurs smarpthones chaque année.

L’iPhone 5 se veut la preuve que le roi n’est pas mourant dans un marché de plus en plus concurrentiel. Certes il n’apporte rien de révolutionnaire et ne fait qu’améliorer les acquis des versions précédentes, mais c’était déjà le cas pour l’iPhone 4S qui a pourtant été le smartphone le plus populaire d’Apple. Est-ce que la marque à la pomme pourra renouveler l’exploit ? Début de réponse le 21 septembre lorsque l’iPhone 5 sera mis en vente dans huit pays (dont la France). Les analystes sont en tout cas optimistes puisqu’ils prédisent entre 4 et 8 millions d’iPhone 5 vendus au cours des trois prochains mois.