Presse française, Mardi 11 septembre. Au menu de la presse française ce matin, le décryptage par la presse du «choc fiscal» promis par François Hollande. Le choix de l’austérité est de plus en plus mis en cause par les économistes de tous bords. A voir aussi: l’affaire Libé/Arnault, la suite, et le mariage homosexuel.
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On jette maintenant un coup d’œil aux journaux français, qui reviennent largement ce matin sur le «choc fiscal» annoncé par François Hollande.
Il va falloir trouver 30 milliards d’euros en 2013. L’addition, c’est maintenant, et c’est à la Une du Figaro, qui revient en particulier sur ce que vont devoir payer les classes moyennes. D’après le journal, 16 millions de contribuables vont devoir se serrer davantage la ceinture l’année prochaine, et le problème, d’après le Figaro, c’est que la rigueur qui va leur être imposée n’est «ni transparente ni exemplaire».
La course aux économies, la chasse au gaspi, c’est aussi au menu du Parisien, qui se demande comment le gouvernement va bien pouvoir réaliser 10 milliards d’économies annoncées. Sur quels budgets rogner, comment éliminer les dépenses inutiles ? -Très épineuses questions selon le Parisien, qui évoque «l’éternel obstacle auquel se heurte tout pouvoir: l’inertie de la machine étatique, dans un pays où la puissance publique est omniprésente».
Hausse d’impôts, rigueur, tout cela ne risque-t-il pas de finir par casser la croissance ? C’est l’autre question du jour, posée à la Une des Echos. D’après le journal, de plus en plus d’économistes redoutent ce qu’ils appellent «l’effet récessif des hausses d’impôts». Parmi eux, le prof Daniel Cohen, qui a accordé un entretien au journal, où il explique que l’austérité à marche forcée est en train de créer «de toutes pièces une crise artificielle» dont il va être très difficile de se sortir.
Et le constat est identique, ce matin, à la une de l’Humanité. Cette fois, c’est le Prix Nobel d’économie 2001 Jospeh Stiglitz qui le déclare sans détours: «L’austérité est un désastre». L’économiste va même plus loin en dénonçant une démocratie au service des plus riches, où les inégalités se creusent.
Les citoyens les plus fortunés en général, et le Français le plus riche en particulier, c’est à voir cette fois du côté de Libération, qui s’offre le luxe d’une réponse à la Une à Bernard Arnault - accompagnée d’ailleurs d’une grosse pub pour une marque concurrente de LVMH - une coïncidence, sans doute. LVMH dont le patron a décidé de porter plainte contre le journal pour «injures publiques» après la Une d’hier. Libé persiste et signe, avec ce détournement d’un supposé SMS sarkozien: «Bernard, si tu reviens, on annule tout».
De quoi alimenter une polémique, un «buzz», dont le propriétaire de Libé, Edouard de Rothschild, s’est ouvertement réjoui. Pour le reste, s’agissant du fond de l’affaire, difficile d’y voir plus clair. Dans l’entretien qu’il accorde au Figaro, l’allié et ami belge Albert Frère explique que «rien n’a changé entre Bernard Arnault et (lui)». «Nous n’avons aujourd’hui aucun projet concret», dit-il.
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