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L'Irak frappé par une série d'attentats meurtriers, le consulat de France visé

Plus de 70 personnes ont péri, dimanche, en Irak et plusieurs centaines d'autres ont été blessées lors d'une série d'attentats. Une bombe a explosé à proximité du consulat de France à Nassiriya, au sud de Bagdad, faisant un mort.

Une vague d’attentats a ensanglanté dimanche l’Irak, où le consulat de France à Nassiriah a été visé par une attaque à la voiture piégée, a-t-on appris de source policière.

L’attentat devant le bâtiment abritant le consulat de France, dans cette ville du sud de l’Irak, a fait un mort, selon les autorités locales. Des dégâts matériels ont également été signalés.
Selon des informations FRANCE 24, confirmée s par l’ambassade de France à Bagdad, la déflagration a eu lieu aux environs de 9 h du matin heure locale (6 h GMT ), heure à laquelle le consul de France se rend habituellement au bureau . Ce dernier ne s’y trouvait pas ce dimanche matin.
La correspondante de RFI – FRANCE 24 en Irak, Fatma Kizilboga, estime néanmoins qu’il faut rester prudent sur les motifs de cette attaque.  Nassiriah, à 300 km environ au sud-est de la capitale, Bagdad, se trouve dans une région relativement stable du pays, mais a été au début de l’année le théâtre d’un attentat-suicide contre des pèlerins chiites.
Dans une autre partie de la ville, deux personnes ont été tuées par l’explosion d’une voiture piégée.
La France, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, a condamné "avec la plus grande fermeté les attentats perpétrés depuis hier dans plusieurs villes d'Irak (...) et particulièrement l'attentat devant le consulat honoraire de France à Nassiriya".
Attaque contre le siège de la North Oil Company
Un attentat à la voiture piégée a également visé dimanche matin le siège de la société pétrolière publique irakienne North Oil Company, près de Kirkouk, dans le nord de l'Irak, tuant sept personnes, selon des sources policières et médicales citées par Reuters.
Les victimes étaient toutes des agents de police candidats pour intégrer l'unité de protection des installations de la North Oil Company, responsable de l'exploitation de l'oléoduc qui relie Kirkouk au port de Ceyhan en Turquie.
"Les victimes sont des agents des forces de protection irakiennes. C’est la raison pour laquelle les yeux se tournent vers Al-Qaïda " ,  estime Fatma Kizilboga, qui rappelle que la nébuleuse islamique a revendiqué samedi 131 attaques, opérées pendant le mois du ramadan, qui ont coûté la vie à plus de 400 personnes.
Trois autres personnes ont également été tuées à Kirkouk, selon l'AFP. L'attentat contre la North Oil Company et les attaquessurvenues dans le centre-ville ont blessé 153 personnes au total, selon un responsable des services sanitaires provinciaux.
Onze soldats tués près de Bagdad 
Bagdad n'a pas été épargnée. Trois attentats à la voiture piégée dans trois quartiers de la capitale ont tué au moins 15 personnes et en ont blessé 57 autres, selon une source au ministère de l'Intérieur et une source médicale.

Par ailleurs, onze soldats ont été tués et huit autres blessés, après que des inconnus aient ouvert le feu contre un point de contrôle de l'armée, dans la nuit de samedi à dimanche, près de Balad, une ville située à 70 km au nord de Bagdad. A l'arrivée des renforts, une bombe placée en bord de route a explosé.

Outre ces attaques, d'autres attentats meurtriers se sont produits à Samarra, Bassora et Touz Khourmatou. Des sources policières font état d’un bilan global de plus de 70 morts.
Neuf mois après le départ des dernières troupes de combat de l’armée américaine, les autorités irakiennes font toujours face au défi posé par des groupes islamistes affiliés à Al-Qaïda.
Pour l'heure, aucun mouvement n’a revendiqué les attentats de dimanche.

Tags: Terrorisme, Irak,