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Incident à la centrale nucléaire de Fessenheim, deux blessés légers

Un incident chimique a été déclaré mercredi à la centrale nucléaire de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, faisant deux blessés légers. Contrairement à ce qui avait été annoncé, il ne s'agirait pas d'un incendie mais d'un "dégagement de vapeur d'eau".

REUTERS - Un incident chimique s'est produit mercredi après-midi dans le bâtiment
réacteur de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), blessant deux personnes, a dit l'opérateur EDF.

Un dégagement de vapeur d'eau, et non pas un incendie, s'est produit au cours d'une opération de maintenance sur le réacteur n°1 de la centrale, a déclaré une porte-parole d'EDF.

Contactée par FRANCE 24, la préfecture a déclaré mercredi qu’il ne s’agissait pas d’un incendie à proprement parler, mais d’un dégagement de vapeur d’eau oxygénée, résultant d’un mélange entre deux produits non radioactifs. "Les moyens prévus ont été rapidement dépêchés sur place et les choses sont très cadrées," a déclaré un employé.

Selon les brigades de gendarmerie présentes sur place, l’intervention, débutée vers 15 h, n’aura duré que quelques heures. "Ce n’est rien d’important, et cela n’a rien à voir avec le nucléaire," a précisé un gendarme.
 

"Il n'y a pas de départ d'incendie. Il y a eu dans une opération de maintenance de la vapeur d'eau qui s'est dégagée", a-t-elle ajouté, précisant que deux personnes étaient légèrement brûlées aux mains.

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) n'était pas en mesure de fournir plus de précisions pour le moment.

En avril, un départ de feu avait eu lieu dans une salle des machines de Fessenheim, dans la partie non nucléaire, sans faire de blessés.

La centrale de Fessenheim, la plus ancienne du parc électronucléaire français, doit être fermée d'ici 2017 selon une promesse faite aux écologistes par François Hollande lors de la campagne des élections présidentielles.

Installée au bord du Rhin, elle comprend deux réacteurs de 900 mégawatts qui ont été mis en service en 1977. Vers 15h11, l'action EDF perdait 0,71%.

A la suite de cet incident, François de Rugy, co-président du groupe Europe Ecologie-Les Verts, a estimé qu'il fallait "accélérer la fermeture" de la centrale.

"Fessenheim était la centrale pour laquelle le président de la République s'était engagé à assurer la fermeture et le début du démantèlement durant ce mandat-ci", a-t-il dit sur BFM-TV.

Il a souligné que les écologistes réclamaient un "calendrier précis" des phases de fermeture et des audits du parc nucléaire français plus transparents.

"Nous demandons qu'il y ait une commission d'enquête parlementaire car c'est la garantie que tous les points de vue seront représentés", a-t-il dit.