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L'Andalousie demande à son tour une aide financière à Madrid

L'Andalousie est devenue, ce lundi, la quatrième région espagnole à demander officiellement une aide financière de l'État central après la Catalogne et les régions de Murcie et de Valence. Elle espère obtenir une "avance" d'un miliard d'euros.

AFP - L'Andalousie, région la plus peuplée d'Espagne, a annoncé lundi qu'elle souhaitait "une avance" d'un milliard d'euros avant la mise en place du mécanisme d'aide aux régions, devenant ainsi la quatrième région du pays à appeler à l'aide l'Etat central.

"En attendant que soient définies les conditions dans lesquelles les régions peuvent accéder au fonds" destiné à les soutenir, l'Andalousie souhaite cette avance pour "avoir des liquidités", a déclaré à des journalistes à Séville une des responsables du gouvernement andalou, Susana Diaz, des propos confirmés à l'AFP par un porte-parole de la région.

Les régions espagnoles, responsables des lourds budgets de la santé et de l'éducation, affrontent de graves difficultés financières depuis l'éclatement de la bulle immobilière en 2008.

En juillet, la région de Murcie a elle aussi lancé un appel à l'aide financière de l'Etat, qu'elle a chiffré autour de 300 millions d'euros.

La semaine dernière, deux poids lourds de l'économie espagnole l'ont imitée: la Catalogne, qui va solliciter 5,023 milliards, et la région de Valence, qui a dit qu'elle aurait besoin de plus de 4,5 milliards, avant de préciser que sur cette somme, elle pourrait trouver un milliard par d'autres moyens.

Dans le cas de l'Andalousie, le porte-parole n'a pas souhaité donner de chiffre sur la demande d'aide totale que pourrait formuler la région, mais cette dernière, qui affichait au premier trimestre une dette publique de 15,4 milliards (10,6% de son PIB), fait face au second semestre à des échéances de remboursement de 1,61 milliard.

La région assure pourtant n'avoir pas encore pris de décision quant à une éventuelle demande d'aide au fonds créé par l'Etat central, indiquant qu'elle n'écarte pas cette possibilité et admettant que les banques font actuellement pression pour qu'elle le fasse.

Le fonds, doté de 18 milliards d'euros, sera opérationnel "dans les prochaines semaines", a promis vendredi le ministre de l'Economie Luis de Guindos, assurant que cette somme sera "suffisante" pour aider toutes les régions le demandant