Alors que le président du CICR entame une visite de trois jours en Syrie où il doit rencontrer Bachar al-Assad, l'armée poursuit ses bombardements dans le Nord, poussant les Syriens à l'exil. Près de 10 000 réfugiés attendent à la frontière turque.
Le président de la Croix-Rouge internationale attendu en Syrie
Le président du Comité international de la Croix-Rouge, Peter Maurer, entame ce lundi une visite de trois jours en Syrie où il rencontrera le président Bachar al Assad, a annoncé le CICR à Genève.
L’ancien diplomate suisse veut intensifier l’envoi d’aide humanitaire aux populations civiles prises dans les combats entre forces gouvernementales et insurgés syriens.
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« Les discussions porteront essentiellement sur la situation humanitaire qui se détériore rapidement et sur les difficultés rencontrées par le CICR et le Croissant-Rouge arabe syrien qui tentent d’atteindre les personnes touchées par le conflit armé », précise l’organisation internationale dans un communiqué.
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« Une réponse humanitaire adéquate s’impose pour être à la hauteur des besoins qui connaissent une croissance exponentielle », a déclaré Peter Maurer à son départ.
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Depuis la mi-juillet, le CICR et le Croissant-Rouge arabe syrien ont distribué à quelque 180.000 personnes des vivres et autres produits essentiels à Damas et alentours ainsi qu’à Alep, Homs et ailleurs dans le pays.
REUTERS - Quelque 10.000 réfugiés syriens fuyant les combats sont bloqués depuis une semaine à la frontière turque, un afflux qui pourrait s’accélérer en raison des bombardements de l’aviation et de l’artillerie syriennes sur Azaz, située à trois km de la frontière, ont rapporté des militants anti-Assad.
Selon un envoyé spécial de Reuters, un avion de chasse syrien a pilonné lundi matin cette localité, incitant ceux qui étaient restés à faire leurs bagages.
Azaz, qui est sur le papier aux mains de l’insurrection, est souvent la nuit la cible de tirs d’artillerie émanant d’un aérodrome militaire proche. La moitié de ses quelque 70.000 habitants se sont déjà enfuis.
« Nous n’avons pas arrêté de prendre les Syriens mais les opérations sont ralenties en raison d’inquiétude quant à la sécurité », a reconnu un responsable de l’agence turque chargée des situations d’urgence (Afad). « Certains effectuent un va-et-vient continuel à la frontière ».
« Nous essayons de distribuer de l’aide à ceux qui sont del’autre côté de la frontière. Samedi, ils étaient environ 7.000 à 8.000 », a-t-il dit sous le sceau de l’anomymat
La Turquie abrite déjà plus de 80.000 Syriens fuyant les violences dans leur pays depuis le début, en mars 2011, du soulèvement contre le régime de Bachar al Assad.
Le Haut-Commissariat de l’Onu pour les réfugiés (HCR) estime que ce chiffre pourrait atteindre un jour les 200.000.
Pour les opposants syriens, l’encombrement constaté à la frontière syro-turque décourage leurs compatriotes qui sont sous le feu des forces pro-Assad à Alep et ailleurs à s’enfuir.
La Turquie pousse à l’instauration de « zones de sécurité » dans le nord de la Syrie, sans succès jusqu’ici auprès du reste de la communauté internationale.