Le nageur Charles Rozoy, privé d'un bras après un accident de moto, est devenu, jeudi, champion olympique du 100 m papillon. Il s'agit de la première médaille de la délégation française depuis le début des Jeux paralympiques.
AFP - La France a récolté jeudi sa première médaille aux jeux Paralympiques de Londres, grâce à la victoire du nageur Charles Rozoy sur 100 m papillon
Rozoy, 25 ans, qui a perdu un bras dans un accident de moto, l'a emporté en 1:01.24.
"J'adresse mes féliciations les plus chaleureuses à Charles Rozoy pour sa victoire dans l'épreuve du 100 mètres papillon, a écrit le président de la République, François Hollande, dans un communiqué diffusé par l'Elysée. Sa médaille donne toute la mesure de son talent et confirme la vitalité de la natation française. Cette première victoire est un encouragement pour tous nos athlètes engagés dans les Jeux Paralympiques".
La première journée de compétition des Paralympiques a en revanche été marquée par une déception côté judo.
Sandrine Aurières-Martinet, déficiente visuelle, deux fois vice-championne paralympique à Athènes puis à Pékin et qui espérait pouvoir monter cette fois sur la plus haute marche du podium, s'est inclinée face à la Chinoise Lijing Wang dans la catégorie des moins de 52 kg.
Malgré une blessure à la cheville elle a tenté la médaille de bronze mais s'est fait battre par la Brésilienne Michele Ferreira sur ippon.
"C'est une déception mais elle est allée jusqu'au bout avec courage", a réagi la ministre des Sports Valérie Fourneyron, qui était venue assister à des épreuves en compagnie de la ministre déléguée aux Personnes handicapées Marie-Arlette Carlotti.
Le centre ExCel, rempli, où le public français était nombreux, a été le théâtre d'une autre déconvenue tricolore, celle de Solène Laclau en moins de 48 kg face à une autre Chinoise, Xiaoli Huang.
Valérie Fourneyron a vu dans les Jeux de Londres un "tournant dans l'histoire du paralympisme". "Le public est très présent et la médiatisation est de plus en plus importante", s'est-elle félicitée, jugeant "impressionnant de voir les stades combles".