Presse internationale, Mercredi 22 août. Au menu de la presse internationale ce matin, la disparition du Premier ministre éthiopien Meles Zenawi, les déclarations martiales d’Obama sur la Syrie, et celles (comment les qualifier ?) de Todd Akin et George Galloway sur le viol.
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On commence cette revue de presse internationale avec la disparition de Meles Zenawi, le Premier ministre éthiopien décédé à Bruxelles dans la nuit de lundi à mardi, à l'âge de 57 ans.
Meles Zenawi était un poids lourd de la politique africaine, il dirigeait depuis deux décennies un pays, l’Ethiopie, que L’Observateur Paalga décrit comme enfin «adoubé» par «les mandarins financiers de Bretton Woods», grâce à des «réformes économiques hardies, qui ont permis à l’Ethiopie d’afficher une croissance à deux chiffres». Pour le journal burkinabé, «une soupape de sécurité vient de sauter», les Etats-Unis viennent de perdre «un précieux partenaire», un dirigeant qui avait su «sauvegarder cette partie du continent, où la paix est rarement un acquis de longue durée». «A présent, conclut le journal, des lendemains incertains se profilent à l’horizon, et tout sera tributaire de la dévolution du pouvoir, qui, dans cette région, s’est toujours effectuée depuis le renversement de Haïlé Selassié, à la canonnière, les urnes n’ayant servi, après, que de vernis démocratique».
Un dirigeant très apprécié des Occidentaux, mais brutal avec ses compatriotes, c’est aussi le portrait que dresse ce matin The Guardian de Meles Zenawi. Le journal évoque également les résultats mitigés de ses interventions en Somalie et au Soudan, et l’équilibre précaire qui règne dans la Corne de l’Afrique.
On passe maintenant en Syrie, avec la déclaration du vice-Premier ministre Qadri Jamil, qui a évoqué de possibles discussions sur une démission de Bachar El Assad. C’est une annonce qui a été accueillie avec beaucoup de scepticisme et qui intervient, rappelle Gulf News, alors que Barack Obama vient d’avertir le régime syrien qu’une utilisation ou un déplacement de ses armes chimiques, reviendrait à franchir une «ligne rouge» et pourrait ouvrir la voie à une action militaire. Le journal doute de l’efficacité des déclarations américaines, qui n’aideront probablement en rien, d’après lui, ceux qui souffrent sur le terrain, à Alep, Homs, ou Deraa.
Enfin il est toujours beaucoup question ce matin des propos du républicain Todd Akin, sur le viol et l’avortement. L’élu du Missouri a finalement accepté de présenter ses excuses, mais il a décidé de maintenir, envers et contre tous, sacandidature au Sénat, au risque de faire perdre un siège précieux, à son camp, un siège susceptible de faire basculer la majorité au Sénat, selon The Wall Street Journal.
L’excentrique vision du viol de Mr. Akin que The Guardian rapproche de la non moins originale version des rapports sexuels entre adultes consentants du député d’extrême-gauche, George Galloway. Cet élu britannique a évoqué les accusations portées contre Julian Assange, soupçonné d’agression sexuelle, d’accusations finalement exagérées, pour résumer. «Il n’existe pas de viol mineur, il n’existe pas non plus de viol consenti», rappelle The Guardian.
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