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Droit de réponse de l'ambassade du Japon à Paris sur les "femmes de réconfort" sud-coréennes

Après la publication d'une dépêche de l'AFP publiée sur le site de FRANCE 24 évoquant les femmes sud-coréennes forcées de se prostituer durant la Seconde Guerre mondiale, l'ambassade du Japon à Paris tient à apporter des précisions.

Le 10 août, le site Internet de FRANCE 24 relayait l’information de la visite du président sud-coréen sur les Iles Takeshima. L’article, reprenant une dépêche de l’Agence France Presse, était intitulé : "Iles Takeshima : la visite du président sud-coréen provoque l’ire de Tokyo". Ces îles volcaniques, situées en mer du Japon, sont appelées Dokdo par Séoul et Takeshima par Tokyo, et font l’objet d’un contentieux entre les deux pays depuis des décennies. Séoul y maintient toutefois sur place un petit détachement de garde-côtes depuis 1954. Elles se composent de deux îlots et d’environ 35 rochers plus petits et couvrent au total une superficie de 18,7 hectares. Les seuls habitants sont un couple de personnes âgées.

Après avoir pris connaissance du contenu de l’article, l’ambassade du Japon à Paris a souhaité apporter quelques précisions. Un paragraphe en particulier, à la fin de l’article, a retenu son attention. Il y est fait mention du sort des femmes sud-coréennes forcées à la prostitution par le Japon durant la Seconde Guerre mondiale. "Tokyo refuse par exemple de dédommager les femmes sud-coréennes forcées à la prostitution par le Japon pendant la dernière guerre mondiale", indique ainsi l’Agence France Presse dans sa dépêche.

Une phrase "qui ne reflète pas la réalité historique et juridique et est susceptible d’induire en erreur les lecteurs", relève Toru Morikawa, directeur du service culturel et de l’information de l’ambassade du Japon dans une lettre adressée à la rédaction en chef du site de FRANCE 24.

Il rappelle en premier lieu que le Japon a présenté ses excuses pour les torts causés durant la Seconde Guerre mondiale et que des traités internationaux ont réglé de manière définitive la question des dédommagements éventuels dus à ces torts, et ce pour l’ensemble des parties concernées par le conflit. "Les questions ayant trait aux biens et au droit de réclamation entre le Japon et la Corée du Sud, dont la question des 'femmes de réconfort', ont quant à elles été réglées de manière définitive par la conclusion de l’Accord sur les biens, les réclamations et la coopération économique entre le Japon et la Corée du Sud signé en 1965", précise l’ambassade du Japon.

Reconnaissant que "la question des femmes de réconfort portait […] atteinte à l’honneur et à la dignité de nombreuses femmes, le gouvernement japonais a présenté ses excuses et exprimé plusieurs fois ces regrets à ce sujet", souligne encore Toru Morikawa.

Enfin, le courrier évoque l’action du Fonds pour les femmes asiatiques, destiné à aider d’anciennes "femmes de réconfort" devenues âgées. L’ambassade du Japon estime que ce Fonds constitue une preuve concrète de l’aide apportée aux anciennes "femmes de réconfort" par le Japon.