Presse française, Jeudi 9 août. Au menu de la presse française ce matin, l’offensive terrestre de l’armée syrienne à Alep, une polémique signée Nicolas Sarkozy, le cinquième anniversaire de la crise des subprimes, la France au bord de la récession... et le prix de l’essence.
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On commence cette revue de presse française avec le siège d’Alep, où de violents combats opposent l’armée syrienne aux rebelles retranchés dans la ville.
Les forces loyales au président Assad ont lancé une offensive terrestre d'envergure, qui mobiliserait en ce moment même près de 20 000 soldats syriens. La situation reste extrêmement confuse, tandis que la ville continue d’être bombardée. «Alep sous les bombes», c’est ce matin à la Une de l’Humanité, qui évoque une bataille dont l’issue «pourrait sceller le sort du régime de Bachar El Assad». Une analyse que confirme l’opposant syrien Michel Kilo. Il explique qu’une défaite des forces loyalistes serait «le prélude à la bataille de Damas». Mais «les Syriens savent qu’ils ne doivent compter que sur eux-mêmes».
Une intervention étrangère n’est effectivement pas évoquée pour le moment, sauf par Nicolas Sarkozy, qui est sorti de sa réserve pour critiquer la politique française face à la Syrie. L’ex-président a surpris tout le monde, mardi soir, en critiquant en creux l'immobilisme supposé de François Hollande sur le dossier syrien, qu'il a rapproché de la crise libyenne. Son intervention fait la Une du Parisien.
Nicolas Sarkozy «passe le mur du son de la démagogie», dénonce l'Humanité, qui évoque un «De Gaulle à la petite semaine».
«Sans doute cherche-t-il à faire oublier que s'il n'avait pas aussi outrageusement pris des libertés avec la résolution du Conseil de sécurité sur l'intervention en Libye, les Russes seraient aujourd'hui moins crispés sur la défense du boucher Assad», écrit la Montagne.
Plus perfide, l’Alsace s’interroge: «En réalité, tout ceci ressemble fort à de la gesticulation, dont la Syrie ne serait qu'un objet annexe: Sarkozy ne veut-il pas d'abord se rappeler au souvenir des Français... et à celui de l'UMP ?».
Du côté du gouvernement, on ne goûte pas beaucoup non plus la saillie sarkozyenne. Dans le Parisien, Laurent Fabius s’interroge: «Est-ce que c'est parce qu'il n'a pas que des bons souvenirs avec Bachar al-Assad qu'il avait, avec un sens de l'anticipation particulier, invité en France pour présider les cérémonies du 14 juillet 2008 ?».
Le Parisien qui a pris connaissance de rapports déclassifiés des renseignements français sur le tueur de Toulouse et Montauban, Mohamed Merah. «Accablant et dérangeant», voilà la façon dont le journal qualifie le contenu de ces documents, qui apportent la preuve, d’après lui, que Mohamed Merah était connu et surveillé par les services de renseignement depuis au moins 2009.
On jette maintenant un coup d’œil aux Echos, qui nous rappellent que la crise a 5 ans. Tout a commencé le 9 août 2007, lorsque BNP Paribas a suspendu la valorisation de trois de ses fonds adossés aux fameux «subprimes».
5 ans plus tard, la France pourrait même être au bord de la récession, d’après la Banque de France, qui anticipe un recul de 0,1 % du PIB pour le troisième trimestre - et c’est à la Une du Figaro, qui rappelle que ce serait une première depuis le printemps 2009.
Il est aussi question ce matin de la consommation des ménages, que le candidat Hollande a dit vouloir relancer, notamment en bloquant le prix des carburants. Trois mois après son élection, la hausse attendue est là, mais la promesse de campagne, elle, va probablement être ajournée: «Prix de l’essence: le gouvernement cale», écrit Libération.
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