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Au terme d'une conférence organisée à Dar es-Salaam (Tanzanie), le Fonds monétaire international (FMI) et les dirigeants africains ont appelé les pays donateurs à honorer leurs engagements vis-à-vis du continent africain.

AFP - Le Fonds monétaire international et des dirigeants africains ont appelé mercredi la communauté internationale à tenir ses promesses d'augmenter l'aide à Afrique pour faire face à la crise, au terme d'une conférence de deux jours à Dar es-Salaam.

"La communauté internationale doit tenir les promesses déjà faites d'augmenter les flux d'aide de manière significative", affirment le directeur du FMI Dominique Strauss-Kahn, le président tanzanien Jakaya Kikwete et l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan dans le communiqué commun final de la conférence consacrée à l'impact de la crise financière en Afrique.

"Il y a un besoin urgent de ressources pour les plus pauvres, notamment à travers le doublement des ressources concessionnelles du FMI. Les pays doivent aussi poursuivre leurs efforts pour ouvrir davantage le commerce avec les pays africains", selon le texte.

"Le FMI doit augmenter son aide à l'Afrique à travers un financement accru, une plus grande flexibilité, un dialogue plus nourri sur les politiques et un renforcement de la voix de l'Afrique au sein du Fonds", poursuivent les dirigeants.

"L'Afrique doit faire partie de la solution à la crise économique mondiale et doit être représentée dans l'architecture financière internationale en construction", ajoutent-ils.

Mardi, M. Strauss-Kahn avait évoqué pour la première fois une récession mondiale en 2009 et lancé un cri d'alarme sur les conséquences de la crise pour le continent africain.

La croissance économique du continent devrait s'établir à environ 3% en 2009, loin des 5,4% de croissance enregistrés en 2008.

"Même cette donnée pourrait s'avérer trop optimiste si la crise empire", avait jugé M. Strauss-Kahn, insistant sur la nécessité d'une réponse urgente pour l'Afrique.

Plusieurs intervenants ont toutefois estimé que la période était propice à l'investissement privé sur un continent offrant encore une croissance économique, contrairement aux pays riches entrés en récession.

"L'Afrique offre le meilleur retour sur investissement du monde", a assuré Mo Ibrahim, un des pionniers de la téléphonie mobile sur le continent et fondateur d'un prix sur la bonne gouvernance.