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Des vacances françaises pour le chef de l'État et son gouvernement

La fin du conseil des ministres, ce mercredi, donnera le coup d'envoi des 15 jours de congés du président français, François Hollande, et de son gouvernement. À une exception près, tous resteront en France. Crise de la zone euro oblige.

AFP - Après le conseil des ministres, mercredi, les membres du gouvernement vont prendre deux semaines de vacances, pour la plupart en France, avec l'épée de Damoclès d'une aggravation de la crise en Europe qui interromprait les congés de François Hollande et de son équipe.

Le chef de l'Etat et les ministres affichent pour leurs lieux de villégiature une sobriété qui veut trancher avec les congés "bling-bling" de Nicolas Sarkozy au début de son quinquennat ou les vacances controversées de Michèle Alliot-Marie en Tunisie au début du printemps arabe, à Noël 2009.

Tous les ministres se sont d'ailleurs engagés, en signant une charte de déontologie lors de leur prise de fonctions, à refuser tout séjour privé à l'invitation de gouvernements étrangers.

François Hollande devrait être en vacances du 2 ou 3 août jusqu'au 20 ou 21, avant le Conseil de ministres de rentrée du 22 août, en partie au fort de Brégançon (Var), une des résidences présidentielles.

Mais son entourage souligne que la situation en Europe pourrait à tout moment interrompre le congé du chef de l'Etat. La semaine dernière, le président de la République a d'ailleurs demandé aux membres du gouvernement "de rester mobilisés pour leurs vacances si l'actualité le nécessite".

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault partira dans sa résidence secondaire sur la presqu'île de Rhuys (Morbihan), pour "deux petites semaines" en famille.

La Garde des Sceaux Christiane Taubira aura droit à une fête de bienvenue pour le début de ses congés. A son arrivée le 3 août dans son département de Guyane, son parti local, Walwari, lui a préparé "un pot de l'amitié".

Jeux Olympiques obligent, la ministre des Sports Valérie Fourneyron restera à Londres jusqu'au 12 août, avant une dizaine de jours en Bretagne.

C'est en Bretagne aussi, à Morlaix, que sa collègue de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, élue du Finistère, recevra comme chaque année la visite de la première secrétaire du PS, Martine Aubry.

D'autres préfèrent le sud: Manuel Valls (Intérieur) près d'Aix-en-Provence, la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem les Landes, Pascal Canfin (Développement) les rencontres photographiques d'Arles avant "quelques jours sur les bords de la Méditerranée", Yamina Benguigui (Francophonie) le Cap-Ferrat et Aurélie Filippetti (Culture) les Pyrénées, Aix-en-Provence et l'Auvergne.

La Corse recevra la visite de Sylvia Pinel (Commerce), de Vincent Peillon (Education) et de Frédéric Cuvillier (Transports), le seul à envisager en outre deux ou trois jours à l'étranger, en l'occurrence sur la côte italienne.

Famille, repos, lectures, vélo, natation (et pêche au bar à l'Ile d'Yeu pour le ministre du Travail Michel Sapin) : les activités estivales évoquées sont sans surprise. Et la plupart, à l'instar de Marisol Touraine (Affaires sociales) en Bourgogne, emporteront des dossiers pour préparer la rentrée.

Certains ministres n'ont guère envie de se livrer. Laurent Fabius (Affaires étrangères) se refuse à tout détail sur ses activités ou lectures durant ses dix jours de repos dans le sud-ouest. Delphine Batho (Ecologie) ou Fleur Pellerin (Economie numérique) ne disent pas où elles vont. "En France, et court", s'est contenté de dire Pierre Moscovici (Economie).

Dans l'opposition, Jean-François Copé, dans le Midi, les Alpes et en Corse, alternera farniente et rencontres avec des militants locaux, tandis que François Fillon se rendra une semaine dans les îles au large de Naples.

Quant à Nicolas Sarkozy, actuellement à Marrakech (où il était déjà allé après sa défaite), il passera le mois d'août au Cap Nègre (Var), dans la famille de sa femme Carla.