
Les négociations ont repris sur l'île de La Réunion après une nuit de violents affrontements entre casseurs et forces de l'ordre, à Saint-Denis. Un gendarme mobile a été blessé par un tir de carabine.
AFP - Les négociations sur les salaires et les prix entre les partenaires sociaux ont repris mercredi à la Réunion sous l'égide du préfet Pierre-Henry Maccioni au lendemain d'une nuit de violences au cours de laquelle 20 policiers et gendarmes ont été blessés dont un par arme à feu, a-t-on appris auprès de la préfecture.
Le préfet a décoré quatre membres des forces de l'ordre de la médaille du courage dont un gendarme, touché par une balle qui lui a traversé le bras, tirée avec un fusil 22 long rifle. Il a été hospitalisé quelques heures.
Tous ont été blessés dans le quartier populaire du Chaudron où gendarmes et policiers ont été la cible, pendant la nuit de mardi à mercredi, de jets de pierres et de cocktails molotov.
Le préfet, qui craint de nouvelles violences, a annoncé une forte présence des forces de l'ordre au Chaudron pour la nuit de mercredi à jeudi afin "d'éviter les pillages et de protéger la population".
Les négociations ont repris à la préfecture où deux réunions de travail portant sur les prix et les salaires entre le Collectif des organisations syndicales, politiques et associatives de la Réunion (Cospar), les partenaires sociaux et la grande distribution se sont tenues.
Concernant la revendication de 200 euros de hausse des bas salaires, le Medef a confirmé sa participation à hauteur de 50 euros, pendant trois ans, sous forme de prime et l'Etat sa contribution de 100 euros. La CGPME a fait une nouvelle proposition portant sur une forme d'intéressement pouvant aller jusqu'à 70 euros.
En cas d'abscence sur ce point, l'alternative sera de s'en tenir à l'accord entre le Medef et le collectif pour toutes les entreprises à la demande du préfet.
Le secrétaire général de la CFDT, Jean-Pierre Rivière, membre du Cospar, a "pris acte de l'absence des collectivités locales" aux négociations, soulignant que le collectif ne signerait "pas n'importe quoi". Les conseils régional et général rechignent à apporter le complément de 50 euros nécessaire pour atteindre les 200 euros, invoquant leur "manque de moyens". Les négociations reprendront jeudi à 15H00.
Sur les prix, un des porte-parole du collectif, Jean-Hugues Ratenon a noté une "timide avancée" dans les discussions avec la grande distribution. Le Collectif et le patronat n'ont pu s'entendre sur le nombre d'articles concernés pour la baisse des prix. Les négociations reprendront vendredi.