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Presse internationale, Jeudi 19 juillet 2012. Au menu de la presse internationale ce matin, l’attentat qui aurait tué hier à Damas trois hauts dignitaires du régime, un coup sans précédent pour la dictature, mais sur lequel il est difficile ce matin de faire toute la lumière.

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La presse internationale revient largement ce matin sur l’attentat suicide qui aurait tué hier à Damas trois hauts responsables du régime de Bachar El Assad.
C’est la télé d’état syrienne qui l’affirme: le vice-ministre de la Défense, le général Assef Chawkat, le ministre de la Défense, et le chef de la cellule de crise mise en place pour mater la révoltution ont été tués dans un attentat qui aurait visé le bâtiment de la Sécurité nationale à Damas – un attentat revendiqué depuis par l’ASL, et qui fait la Une de tous les journaux: The Wall Street Journal titre sur le fait qu’une bombe vient de toucher le premier cercle de Bachar El Assad.
 «Un attentat à la bombe frappe l’élite du régime de Bachar El Assad» titre pour sa part The Guardian, avec une photo d’Assad avec Hassan Turkmani, le chef de la cellule de crise, probablement mort ce matin.
 Assad et sa garde rapprochée qu’on retrouve à la Une de The Independent,  avec cette fois son ministre de la Défense Daoud Rajha, peut-être assassiné lui aussi.
The International Herald Tribune parle lui d’un «énorme coup» porté à la tête de la Syrie.
Au moment où nous parlons, on ne dispose d’aucune image, et les témoignages à Damas laissent toujours pas mal de place au doute. Plusieurs correspondants de la presse internationale ont dit sur twitter qu’ils n’étaient absolument pas en mesure de confirmer la véracité des infos données par la télé syrienne,  et c’est le cas notamment de la reporter de la BBC, Lina Sinjab, qui dit qu’elle s’est rendue elle-même autour de l’immeuble de la sécurité nationale, et qu’elle n’y a vu ni signes d’explosion, ni fenêtres risées, ni forces de sécurité. Un message qu’une experte de l’ong britannique Chatham House, Rime Allaf, corrobore, en affirmant que ses contacts sur place, à proximité de l’immeuble, n’ont rien entendu non plus.
Malgré les doutes qui planent sur les circonstances exactes dans lesquelles les trois membres de la garde rapprochée d’Assad auraient trouvé la mort, la presse internationale évoque largement ce matin un «tournant» dans le conflit. The Guardian explique que la journée d’hier est différente de toutes celles qui l’ont précédée, parce qu’elle a été la troisième journée de combats d’affilée au cœur de Damas, ce qui prouve que l’Armée syrienne libre est désormais bel et bien en mesure de tenir tête à un ennemi qui lui est de tous points de vue supérieur; et  parce que le régime vient de reconnaître pour la première fois que la guerre civile est en train de toucher le premier cercle du président.
The Independent raconte que dans les derniers jours de son règne Hafez El Assad, le père de Bachar El Assad, disait souvent sa préoccupation de voir un jour une éventuelle rébellion transformer la Syrie en Yougoslavie, de voir cette rébellion virer au massacre intercommunautaire. «Force est de constater, écrit le journal, que ce qui est en train de se passer en Syrie commence à ressembler à ce qui s’est passé en Bosnie, en Croatie et en Serbie».
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