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Le gouvernement veut éviter la "casse sociale" chez SFR et Bouygues

Après l'annonce des plans de départs volontaires chez SFR et Bouygues Telecom, la ministre déléguée à l’Économie numérique, Fleur Pellerin (photo), a annoncé des mesures de soutien aux opérateurs à la rentée.

REUTERS - Le gouvernement présentera à la rentrée des mesures de soutien aux opérateurs télécoms pour éviter les suppressions d'emplois, qu'il rejette et relancer
l'investissement, a annoncé mardi la ministre déléguée à l'Economie numérique, Fleur Pellerin.

SFR, filiale de Vivendi, et Bouygues Telecom, filiale de Bouygues, ont tous les deux annoncé des plans de départ volontaires afin de faire face à des conditions
économiques plus difficiles et à l'arrivée de Free (Iliad) sur le marché du mobile.

"Dès la rentrée, le gouvernement présentera un train de mesures qui permettra d'éviter la casse sociale et de relancer l'investissement, de réconcilier l'intérêt des consommateurs et celui des salariés", a dit Fleur Pellerin lors de la séance des
questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.

Face à la baisse attendue du chiffre d'affaires des opérateurs, "c'est l'emploi qui va être la variable d'ajustement. Et bien non, nous ne l'acceptons pas, parce que le
secteur des télécoms est particulier, il est réglementé et il est protégé de la concurrence internationale", a-t-elle ajouté.

"Dans ces conditions, le gouvernement ne tolèrera pas que ce secteur détruise ou délocalise des emplois. Avec (le ministre du Redressement productif NDLR) Arnaud Montebourg, nous sommes totalement mobilisés pour l'éviter", a-t-elle poursuivi.

Les deux ministres ont reçu en début de journée l'ensemble des opérateurs à Bercy pour une réunion de travail.

"La réunion a permis d'évoquer la situation économique et sociale difficile du secteur", déclarent Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin dans un communiqué commun publié dans la soirée.

"Un échange s'est engagé et chaque opérateur a pu faire part de ses propositions et de ses attentes dans un climat constructif, notamment dans le but de faire abandonner les plans de destruction d'emplois chez les opérateurs et leurs sous-traitants", ajoute le communiqué.

Les deux ministres précisent vouloir associer l'Arcep, le régulateur du secteur, ainsi que les associations de consommateurs, à la concertation qui va s'engager sur les
mesures à prendre pour la filière.