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La suisse UBS revoit ses pertes à la hausse

Après avoir annoncé, en février dernier, une perte nette de 13,4 milliards d'euros, la première banque suisse a dû se raviser. Plombé par les soupçons de fraude fiscale aux États-Unis, le groupe aurait en fait perdu 14,1 milliards d'euros.

AFP - La première banque suisse UBS a révisé en hausse sa perte nette en 2008 à 20,9 milliards de francs suisses, en raison de coûts supplémentaires générés par ses démêlés judiciaires aux Etats-Unis et ses actifs toxiques transférés à la banque centrale, a-t-elle annoncé mercredi.

Le numéro un mondial de la gestion de fortune avait annoncé le 10 février une perte nette de 19,7 milliards de francs suisses (13,4 milliards d'euros), auxquels sont venus s'ajouter 1,19 milliard de coûts supplémentaires, a précisé le groupe dans un communiqué.

La clôture d'un litige sur des soupçons de fraude fiscale aux Etats-Unis est venu alourdir le bilan.

En février, UBS avait en effet été contrainte de livrer aux autorités américaines les noms de quelque 300 clients américains soupçonnés de fraude fiscale et à payer une amende de 780 millions de dollars pour solder le dossier.

Dans la foulée, le fisc américain a exigé que les noms de 52.000 clients supplémentaires lui soient livrés, car ils sont également soupçonnés par Washington de fraude fiscale.

La banque a également subi la réévaluation d'environ 7,8 milliards de dollars d'actifs toxiques qui n'ont pas encore été transférés à "Stabfund", la banque de défaisance mise en place par la Banque nationale suisse.

"La situation des marchés financiers demeure fragile, les flux de trésorerie des entreprises et des ménages continuant de se détériorer malgré les mesures très substantielles" prises par les gouvernements, ont estimé le président Peter Kurer et le nouveau directeur général Oswald Gruebel dans le rapport annuel, où ils se disent "extrêmement prudents quant aux perspectives à court terme".