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L'annonce de PSA Peugeot Citroën de fermer le site d'Aulnay-sous-Bois en 2014 et de supprimer 8 000 emplois en France suscite l'émotion des syndicats qui estiment à l'unisson que ces mesures sont "dramatiques".

AFP - Les syndicats de PSA Peugeot Citroën, qui a annoncé jeudi la fermeture de l'usine d'Aulnay en 2014 et un plan global de 8.000 suppressions de postes en France, ont qualifié ces décisions de "dramatiques", la CGT parlant "de crime social" au sujet d'Aulnay.

"Un séisme" pour la Seine-Saint-Denis

La fermeture de l'usine PSA Peugeot Citroën d'Aulnay-sous-Bois, annoncée jeudi par le groupe automobile, constitue "un séisme économique et social" pour la Seine-Saint-Denis, a déclaré le premier vice-président du conseil général dans un communiqué.

"L'annonce par PSA de la fermeture du site d'Aulnay-sous-Bois en 2014 est un choc violent pour les salariés et leurs familles auxquels nous devons penser en premier lieu", écrit Stéphane Troussel, pressenti pour succéder en septembre à Claude Bartolone à la présidence du conseil général de Seine-Saint-Denis.

"C'est aussi un séisme économique et social pour un département qui connaît déjà un chômage élevé, avec des répercussions sur des milliers d'emplois au-delà du site d'Aulnay", poursuit l'élu, qui dit être dans un "état d'esprit combatif". (AFP)  

Jean-Pierre Mercier, délégué CGT, a dénoncé "douze mois de mensonge" de la part de la direction à propos de l'usine de Seine-Saint-Denis. "La lutte va démarrer maintenant", a-t-il ajouté, en estimant qu'"en temps de crise économique, c'est un crime social de fermer une usine".

"On est en droit de demander au gouvernement d'intervenir", a-t-il ajouté, en le jugeant "passif".

M. Mercier a accusé la direction de "sacrifier Aulnay" pour "plus de rentabilité et plus de bénéfices à la famille Peugeot".

Le président du directoire, Philippe Varin "a déclaré la guerre aux salariés. Nous sommes déterminés à sauver nos emplois, nous sommes prêts à aller jusqu au bout. En septembre une grande bataille va commencer", a prévenu l'élu CGT.

Selon Franck Don, de la CFTC, la situation est "dramatique". "Nous sommes convaincus que la stratégie de montée de gamme va amplifier et accélérer les pertes d'emplois sur le territoire, des emplois perdus à jamais"

En outre, selon lui, "la baisse des effectifs en recherche et développement est gravissime et n'augure rien de bon pour l'avenir".

Pierre Contesse (FO Rennes) a évoqué "une catastrophe, sachant que Rennes est déjà une usine sinistrée". "Cela va être très dur. On va essayer d'accompagner les gens le plus possible", a-t-il dit.

Selon le syndicat, "il y a eu des erreurs de stratégie évidente", citant notamment "quatre milliards pour la recherche et le développement et des projets qui n'ont pas abouti".