Presse internationale, Mardi 3 juillet 2012. Au menu de la presse internationale ce matin, les démissions de Marcus Agius et Bob Diamond de la présidence de la banque Barclays, accusée d’avoir manipulé les taux interbancaires, une sorte de mea culpa de Bachar El Assad – sur un incident aérien, pas sur la torture.
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On commence cette revue de presse internationale avec la démission du président de Barclays, après le scandale de la manipulation par la banque du libor, et de l’euribor, ces deux taux d’intérêt auxquels les banques se prêtent entre elles.
Marcus Agius a admis que certains de ses traders avaient tenté de manipuler ces taux d'intérêt, qui servent de référence, on le rappelle, à des contrats financiers et de prêts qui portent sur plus de 350.000 milliards de dollars. Il a été la première victime d’un scandale qui ne fait sans doute que commencer, puisque The Independent explique que d’autres banques pourraient être concernées. Le journal demandaient à ce que d’autres têtes tombent au sein du groupe, et notamment celle de Bob Diamond, le responsable de Barclays Capital, la branche de Barclays où ces manipulations se sont produites. «Ou Bob Diamond ignorait ce qui se passait dans ses services, et il est incompétent, ou bien il le savait, et dans ce cas, il est complice de ce qui s’est passé». The Independent qui a obtenu gain de cause puisque Diamond a annoncé à son tour sa démission.
Les faits sont extrêmement graves, et ils pourraient avoir eu pour conséquence d’avoir fait perdre leur maison à des centaines de familles britanniques - c’est en tout cas ce qu’a affirmé hier le ministre du Logement Grant Shapps, repris par The Telegraph . Les manipulations du libor pourraient avoir eu des répercussions, avec d’autres éléments, sur les taux de remboursement de certains prêts immobiliers.
Ce nouveau scandale financier vient en tout cas relancer le débat sur la nécessité de moraliser le monde de la finance, et donne forcément du grain à moudre à tous ceux qui dénoncent depuis des années son avidité. The Guardian dénonce les énormes pouvoirs dont jouissent certains banquiers, des pouvoirs bien plus considérables que ceux dont disposent beaucoup d’élus nationaux. «Et pourtant, écrit le journal, ces banquiers n’ont de compte à rendre à personne, ou presque, tout juste ont-ils à se présenter de temps à autre devant des assemblées d’actionnaire, ou quelques conseils d’administration peu farouches. Ils ont en réalité bien moins de contraintes à gérer que celles et ceux qui ont été élus démocratiquement. Etant donné que le pouvoir est l’une des drogues qui a le plus d’impact sur le cerveau, on imagine aisément les effets dévastateurs et déformants que peut avoir un pouvoir sans limites sur le comportement, les émotions et la façon de penser».
On passe maintenant à l’actualité au Moyen-Orient, avec le mea culpa de Bachar El Assad dans un journal turc. Le président syrien a accordé une interview au journal Cumhuriet , où il explique qu'il aurait souhaité que les forces syriennes n'abattent
Cette déclaration d’apaisement survient, on le rappelle, alors que plusieurs soldats syriens, dont un général, ont trouvé refuge en Turquiel, elle tombe aussi au moment où l’ONG Human Rights Watch dresse un bilan terrifiant de la torture en Syrie - bilan dont le site slate.fr livre ce matin quelques extraits, comme ce témoignage d’un homme qui s'est retrouvé dans une cellule de 10m2 avec 65 personnes environ, une pièce où il est resté trois jours debout. Les autres témoignages sont à lire sur le site de l’association Human Rights Watch.
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