!["Un Ayrault très discret" "Un Ayrault très discret"](/data/posts/2022/07/17/1658058721_Un-Ayrault-tres-discret.jpg)
Presse française, Mardi 3 juillet. Au menu de la presse française ce matin, les comptes français, deux mots repris par tous les journaux, ou presque, la rigueur et l’austérité, et deux hommes très discrets (ou presque).
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La presse française revient largement ce matin sur le rapport de la Cour des comptes, rendu public hier, et sur le discours de politique générale qui va être prononcé aujourd’hui.
On attendait le constat de l’une pour avoir une petite idée de la teneur de l’autre, et sans surprise, le mot du moment c’est le mot «rigueur» ou «austérité», selon les préférences. Deux mots repris comme un mantra ce matin par les journaux français.
La Croix résume par une phrase l’impératif annoncé hier: il faut réduire de toute urgence les déficits publics. Diminuer les dépenses de l’Etat, et augmenter ses recettes: «l’austérité est de rigueur» écrit la Croix , en évoquant «les arbitrages douloureux» auxquels va devoir procéder le gouvernement.
Quand la France est «condamnée à une rigueur sans précédent», c’est également au menu des Echos , qui livrent ce matin quelques chiffres: 6 à 10 milliards d’euros de recettes fiscales en moins pour 2012, et 33 milliards d’euros - c’est le montant de l’effort à fournir en 2013 pour ramener le déficit à 3% du PIB. Ce qui signifie qu’il sera sans doute très difficile d’échapper l’année prochaine à une hausse de la CSG ou de la TVA.
Plus sombre encore, le Figaro revient à la Une sur «le signal d’alarme» tiré hier par la Cour des comptes. C’est le «dernier avertissement», et le journal ne manque évidemment pas l’occasion qui lui est offerte d’ironiser sur la façon dont le gouvernement Ayrault a accablé la gestion de son prédécesseur et tiré «bruyamment sur la vieille ficelle de l’héritage». Beaucoup de bruit pour rien, en somme, pour finalement se faire dire que non, il n’y a «aucun cadavre caché dans les comptes de la maison France».
Pas de cadavre, donc, mais pas mal de mauvaises nouvelles et surtout la question qui fâche: «Qui va payer ?», question posée ce matin par Libération , qui nous apprend que les premiers ciblés seront les fonctionnaires français. Le journal évoque non sans emphase la «responsabilité historique» qui échoit désormais à la gauche, sommée «d’assumer le redressement financier de la France».
Mais l’austérité est-elle une fatalité ? -Non, c’est un choix politique, et surtout un choix dicté par l’Union européenne, d’après l’Humanité , qui relève que «la panoplie de dispositions avancée est assortie ton sur ton avec le pacte budgétaire sorti presque immaculé des dossiers d’Angela Merkel». Pour le journal, le discours unanime et tous azimuts sur la rigueur relève de la «pensée unique».
L’équation est en tout cas évidemment très compliquée, et celui qui va devoir la résoudre fait la Une ce matin du Parisien , il s’agit bien sûr de Jean-Marc Ayrault. Le Premier ministre, qui passe aujourd’hui son grand oral à l’Assemblée, a fait de la discrétion sa marque de fabrique, et le Parisien propose de nous livrer quelques uns de ses secrets. Pas grand-chose, toutefois, qui vienne craqueler une image très lisse, «anti-bling-bling» disent ses amis.
Il en a terminé avec le bling-bling et il a lui aussi opté pour la discrétion, mais ses amis ne l’ont pas oublié pour autant. On parle évidemment de Nicolas Sarkozy, dont les plus ardents de ses supporters ont décidé de relancer l’association des «Amis de Nicolas Sarkozy», d’après le Figaro .
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