![Laurent Blanc : partira, partira pas ? Laurent Blanc : partira, partira pas ?](/data/posts/2022/07/17/1658057474_Laurent-Blanc-partira-partira-pas.jpg)
Laurent Blanc a atteint l’objectif qui lui était assigné : qualifier l’équipe de France pour les quarts de finale de l’Euro-2012. Pourtant, l’avenir du sélectionneur français demeure incertain après le parcours peu glorieux des Bleus.
Une seule victoire en quatre matchs : c’est le bilan mitigé de l’équipe de France à l’Euro-2012. S’ils sont parvenus à atteindre les quarts de finale, les Bleus ont été sortis par l’Espagne, tenante du titre (0-2). Surtout, le comportement des protégés de Laurent Blanc n’aura pas effacé l’épisode de Knysna. Les altercations entre joueurs après la défaite (2-0) face à la Suède et les insultes de Samir Nasri envers les journalistes ont une fois de plus terni l’image des Bleus.
Domenech dédouane Blanc
La mission première assignée à Laurent Blanc était de qualifier les Bleus pour les quarts de finale après les échecs de l’Euro-2008 et du Mondial-2010. Mais Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football (FFF), attendait aussi de Laurent Blanc qu’il redore le blason de l’équipe de France.
Les deux hommes doivent se rencontrer début juillet pour faire le point. "On vient d'être sorti de la compétition, la déception est palpable au niveau du staff et des joueurs mais il faudra faire l’analyse de cet Euro dans les jours qui viennent", a expliqué Laurent Blanc dont le contrat s’arrête fin juin. "Je pense qu’il y aura des satisfactions et aussi des déceptions", a-t-il ajouté, sans indiquer s’il souhaitait rester à la tête de la sélection française.
De son côté, l'ancien sélectionneur Raymond Domenech n'hésite pas à tirer à boulets rouges contre les joueurs. Dans une chronique publiée lundi 25 juin sur le site Internet de "Ouest-France", il tient clairement les joueurs pour responsables de l’élimination de la France. "Épiloguer sur les choix de Laurent Blanc, qui avait opté pour un nouveau remaniement et pour une sécurisation défensive, sur ses changements souvent tardifs ou sur sa difficulté à gérer des ego démesurés, ne ferait que masquer l'écrasante responsabilité des joueurs. La vérité est sur le terrain", écrit-il. Ajoutant : "Il faudra changer la philosophie de notre éducation sportive et placer le collectif au centre de la formation des futurs professionnels français. Comme le font les Espagnols !".
Confiance
Tout n’est cependant pas à remettre en cause dans le travail de Laurent Blanc. Sous sa direction, les Bleus ont réussi à jouer 23 matchs sans défaite, avant de tomber lors de l’Euro face à la Suède et à l’Espagne, mettant ainsi fin à la deuxième plus longue série d’invincibilité de l’histoire de l’équipe de France.
Autre point positif à mettre au crédit du sélectionneur : la confiance qu’il a su obtenir de ses joueurs. "Aujourd’hui, on est bien. J’espère qu’il va continuer avec nous. On le connait bien, on commence à avoir notre propre style en équipe de France. Il faut qu’il continue", estime ainsi Karim Benzema. Un point de vue largement partagé par ses coéquipiers. Le milieu de terrain Aliou Diarra soutient qu’avec Laurent Blanc "l’équipe de France a montré un nouveau visage". Et Yann Cabaye, la révélation du tournoi côté français, d’ajouter : "Ce qu’il [Laurent Blanc] a fait avec le staff, c’est du bon boulot. Durant deux ans, on l’a montré".
Quant à Laurent Blanc on va voir si Le Graet a envie de le prolonger. Mais a-t-il seulement envie de rester ?
— Pierre Ménès (@PierreMenes) Juin 23, 2012Un avenir en club ?
Le patron de la FFF le reconnaît. "Je considère que l’équipe de France a progressé", a-t-il indiqué dimanche 24 juin TF1. Mais si Laurent Blanc souhaite garder son poste de sélectionneur, il devra accepter de nouvelles conditions de travail. On parle déjà d’une possible révision à la baisse du coût du staff technique, voire du salaire du sélectionneur, fixé aujourd’hui à 100 000 euros mensuels brut.
L’ancien coach de Bordeaux peut toujours faire jouer la concurrence : il intéresse certains des clubs européens les plus fortunés. L’Inter Milan, où il a évolué entre 1999 et 200, lui avait déjà fait des appels de pied pour la saison prochaine. En Espagne, son nom se retrouve aussi sur les tablettes du Valence CF et du FC Séville. Le club londonien de Tottenham a également évoqué son nom.