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Libéré, l'opposant Hassan al-Tourabi réitère son soutien à la CPI

, correspondant de RFI et France 24 à Khartoum – Libéré lundi, l'opposant islamiste soudanais Hassan al-Tourabi réaffirme son soutien à la justice internationale. Il était incarcéré depuis deux mois pour avoir appelé le président El-Béchir à se livrer à la CPI en cas d'inculpation.

Les autorités soudanaises ont libéré, ce lundi matin, l'opposant islamiste Hassan al-Tourabi, incarcéré depuis deux mois à Port-Soudan pour avoir appelé le président Omar el-Béchir à se livrer à la Cour pénale internationale (CPI).

Le leader islamiste du Parti du congrès populaire (PCP), Hassan al-Tourabi, est rentré chez lui à Khartoum. De nombreux militants et amis étaient présents pour l'accueillir. Alors qu'on le disait amoindri, l’opposant soudanais semblait en bonne forme.

Début janvier, il avait été arrêté pour avoir demandé au président Omar el-Béchir de coopérer avec la CPI en cas d’inculpation. Deux mois plus tard, à peine sorti de prison, Hassan al-Tourabi reste toujours aussi offensif : "Il y a une crise maintenant. La confusion est partout. Le gouvernement lui-même est en crise. Personne ne sait, en son sein, comment conduire la politique, a-t-il confié aux micros de RFI et France 24. Personnellement, je crois que les relations internationales se résument à l’idée de justice. On doit accepter la justice internationale, qu'elle soit en notre faveur ou pas, mais certaines réactions montrent qu’il n’y a pas de rationnalité."

Quant à la position du leader du PCP concernant l’éventuelle collaboration d’Omar el-Béchir avec la CPI, elle ne change pas d’un iota : "J’ai toujours la même position. Elle s'est même raffermie. Ces deux mois de prison ne m’ont pas fait changer d’avis. Je suis un homme de droit. Je crois que la justice internationale est souveraine. Tout le monde doit l'accepter. Nous avons besoin de liberté au Soudan. Il faut mettre fin aux détentions, instaurer la liberté de la presse et la liberté d’expression."