On commence cette revue de presse internationale en Egypte, où les informations contradictoires sur l’état de santé exact d’Hosni Moubarak n’empêchent pas la presse internationale de dresser le bilan de son règne.

Un règne de près de 30 ans, qui s’est achevé il y a maintenant 16 mois. Près de 30 ans de dictature qui lui ont valu d’être condamné il y a peu à la prison à perpétuité, et sur lesquels revient ce matin le site américain Foreign Policy , en écrivant que ce qui restera des années Moubarak, c’est la façon dont il a littéralement «éviscéré» son pays tant aimé, laissant derrière lui une nation aux institutions grinçantes, aux infrastructures en état de délabrement, à l’économie proche de l’effondrement, une Egypte aujourd’hui à genoux.

Le bilan que dresse un autre site d’information américain, The Atlantic , est tout aussi sombre. Son auteur explique que la question de savoir si Moubarak est mort ou vivant, n’est en réalité qu’un détail du drame égyptien, que son sort constitue tout juste une attraction, et que la population a d’autres chats à fouetter. «Ce qui préoccupe la foule, c’est ce qu’est en train de manigancer le Conseil suprême des forces armées, la façon dont il tente de barrer la route aux Frères musulmans, et la façon dont il est en train de renforcer le pouvoir des militaires, qui n’ont jamais été aussi puissants».

On passe maintenant en Europe, où la chancelière Angela Merkel serait prête à dire «oui» à un plan de sauvetage pour l’Espagne, d’après The Guardian . Le journal titre ce matin sur le fait qu’Angela Merkel se serait faite à cette idée, même si dans son entourage on explique que rien n’a encore été décidé pour le moment. D’après The Guardian, qui cite plusieurs analystes, la pression serait aujourd’hui trop forte pour que la chancelière ne donne pas son accord à cette intervention. C’est une aide, d’après le journal, qui transiterait par le FESF, le fonds européen de stabilité financière.

Le sauvetage de l’euro, s’il est encore possible, est peut-être à ce prix. Dans le communiqué final du G20, les pays de la zone euro ont été invités à «prendre toutes les mesures politiques nécessaires   pour préserver l'intégrité et la stabilité de la zone euro». Invitation suivie d’effet ou pas, telle est la question, et c’est à voir avec ce dessin qu’on a trouvé dans The Independent, qui exprime assez bien le doute suscité par ces belles déclarations d’intention.

Le sommet du G20 qui a été également l’occasion d’une invitation polémique, lancée par David Cameron. Le Premier ministre britannique a proposé de «dérouler le tapis rouge  aux entreprises françaises qui fuiraient les hausses d’impôts annoncées. Une invitation qu’a évidemment peu goûtée le gouvernement français, et même quelques esprits britanniques -  à voir notamment dans cette tribune du Guardian , qui fustige la proposition de David Cameron: «Cette invitation, écrit le journal, n’est rien d’autre qu’une façon de se moquer de la démocratie».

Quant à la politique fiscale britannique, elle est évoquée dans une enquête du Times sur la façon dont les artistes britanniques parviennent à diminuer drastiquement leurs impôts en se plaçant sous le régime fiscal des sociétés plutôt que celui des particuliers. Une belle petite ruse qui leur aurait permis de mettre à l’abri près de 480 millions de livres entre mars 2010 et septembre 2011.

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