On commence cette revue de presse internationale avec le succès des conservateurs de Nouvelle Démocratie  aux législatives grecques. Le parti d’Antonis Samaras l’a emporté face à la Gauche redicale d’Alexis Tsipras, hier.

Cette victoire des conservateurs écarte, pour le moment du moins, la perspective d'une sortie de la Grèce de la zone euro, et elle semble rassurer, dans l’immédiat, les dirigeants  européens et les marchés financiers. Mais ce matin, tout reste à faire, d’après Kathimerini, qui rappelle qu’il va falloir désormais former un gouvernement, et que la tâche risque d’être compliquée puisque les conservateurs ont dit être d’accord pour s’allier avec les socialistes du Pasok, mais que les socialistes, eux, ont dit vouloir un gouvernement de salut national qui inclurait la Gauche radicale d’Alexis Tsipras,une coalition divisée sur la nécessité de sortir, ou non de l’euro..

En Europe, la nouvelle a en tout cas été accueillie avec pas mal de soulagement. Pour le britannique The Guardian, les Grecs se sont finalement décidés, hier, à «donner une chance à l’Europe.

Les résultats serrés des législatives en Grèce qu’on retrouve également ce matin à la Une de The Independent: «Les Grecs ont finalement décidé d’accepter l’austérité», titre le journal, en s’interrogeant sur ce que va être, désormais, la réaction de Berlin à ces élections. Le journal pronostique un nécessaire assouplissement de la part d’Angela Merkel - assouplissement et non fléchissement, précise The Independent.

La presse allemande, d’ailleurs, se fait l’écho d’une certaine lassitude, outre-Rhin. Le quotidien conservateur Die Welt, d’ordinaire très sévère à l’égard des élèves européens récalcitrants, écrit ce matin que l’Allemagne, est certes aujourd’hui stable, forte, mais qu’elle est aussi détestée par ses partenaires européens. Le journal s’interroge sur la nécessité de changer de cap, et répond à cette question par l’affirmative.

Les relations compliquées de l’Allemagne avec la Grèce qu’on retrouve pour finir avec un dessin qu’on a trouvé dansThe Independent, où l’on voit Angela Merkel étranglée par le collier de la Vénus de Milo, dont elle vient de scier les bras.

On passe maintenant en Egypte, où l’on a voté également ce week-end pour élire le successeur d’Hosni Moubarak. Pour le moment, on ne sait pas qui de l’ex-premier ministre Ahmed Chafik ou du Frère musulman, Mohamed Morsi l’a emporté, mais quelle que soit l’issue de cette élection, une chose est sûre, explique le journal El Ahram, le futur chef de l’Etat ne jouira que d’un pouvoir très limité, puisque les généraux viennent de publier un écret qui transfère le pouvoir législatif à l'armée..

De quoi nourrir un pessimisme dont l’écrivain Ahdaf Soueif se fait l’écho dans les colonnes duGuardian. Dans un édito extrêmement noir, elle raconte: «Le spectacle auquel nous assistons en ce moment en Egypte, représente tout ce que les gens ont rejeté en janvier 2011. Ce qui est proposé aujourd’hui à l’Egypte, c’est la non-révolution».

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