La candidate socialiste Ségolène Royal a essuyé un lourd échec dimanche au second tour des élections législatives alors que son rival, le dissident PS Olivier Falorni, a recueilli 62 % des voix. Un coup fatal pour la présidente de Poitou-Charentes.
La bataille dans cette circonscription de Charente-Maritime était l’un des matchs les plus attendus du second tour des législatives, suite à l’affaire du tweet de la compagne du président François Hollande, Valérie Trierweiler. Ségolène Royal vient de le perdre, au profit du dissident socialiste, Olivier Falorni. Un coup fatal pour l’ancienne candidate à la présidentielle de 2007, qui a siégé sans interruption depuis 1988 à l'Assemblée nationale, à l'exception de ses passages au gouvernement.
itConsidérée comme parachutée par son adversaire, la présidente de Poitou-Charentes a recueilli 37 % des voix, contre 62,9 % pour Olivier Falorni. Ce dernier avait reçu le soutien de Valérie Trierweiler, sous la forme d’un tweet polémique, affichant au grand jour les relations tendues entre l’actuelle et l’ancienne compagne de François Hollande. Le président de la République et les membres du gouvernement s’étaient, quant à eux, ralliés derrière la candidature de Ségolène Royal, appelant son rival à se retirer. Tandis que ce dernier a exprimé dimanche sa "fierté" après la "victoire de la démocratie", l’ancienne chef de file du PS a, elle, dénoncé une "opération de trahison tout à fait détestable". Quant au tweet, il "n'a pas arrangé les choses", a-t-elle déclaré.
Contrairement à ses ambitions un temps affichées, Ségolène Royal avait finalement indiqué qu’elle renonçait à briguer la présidence de l'Assemblée nationale, même en cas de victoire aux législatives.