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Pour la première fois, une voiture hybride gagne les 24 heures du Mans

Un véhicule hybride a, pour la première fois, gagné les 24 heures du Mans dimanche. Audi, son constructeur, s'impose comme le grand vainqueur de la course, avec un triplé gagnant et une 11ème victoire en 13 ans.

REUTERS - Audi a tout raflé dimanche aux 24 heures du Mans - premier triomphe d'une voiture hybride, un triplé et 11e victoire en 13 ans.

La victoire est allée à la R 18 E-Tron Quattro n°1 d'André Lotterer, Marcel Fässler et Benoît Tréluyer, tous trois déjà vainqueurs l'an dernier qui a parcouru 378 tours du circuit de la Sarthe long de 13,629 km.

L'Audi hybride n°2 d'Allan McNish (deux victoires), Rinaldo Capello (3) et Tom Kristensen, détenteur du record de huit victoires, a pris la deuxième place à un tour.

La R 18 Ultra diesel n°4 de Mike Rockenfeller (1), Oliver Jarvis et Marco Bonanomi a fini troisième à trois tours.

La première voiture classée derrière les Audi, la Lola-Toyota n°12 de Neel Jani, Nicolas Prost, fils du quadruple champion du monde de formule un Alain Prost, et Nick Heidfeld,
est restée au pied du podium. Elle a parcouru onze tours de moins que les vainqueurs.

Malgré sa domination, l'écurie Audi s'est fait une double frayeur à trois heures de la fin de la course.

Allan McNish, qui avait déjà été victime d'un accident l'an dernier, a laissé la voiture n°2 s'échapper dans les barrières de protection du virage Porsche.

Quelques instants plus tôt, Marc Gene était sorti de la piste au volant de la non-hybride n°3 à la première chicane.

La voiture de McNish est rapidement revenue sur la piste et Kristensen a pris le volant. La n°3 a en revanche perdu une vingtaine de minutes et a terminé à la 5e place.

La n°8 s'envole

La seule écurie capable de rivaliser avec Audi était Toyota, de retour au Mans pour la première fois depuis 13 ans.

Son défi n'a duré que quelques heures jusqu'au spectaculaire accident subi samedi soir par le pilote britannique Anthony Davidson au volant de la TS030 hybride n°8.

La Toyota n°7 de Nicolas Lapierre, Alex Wurz et Kazuki Nakajima venait de souffler la tête de la course à l'Audi n°1 lorsque l'autre voiture hybride japonaise a été accrochée par la Ferrari AF Corse n°81 de l'équipage Perazzini-Cadei-Griffin au virage de Mulsanne.

La Toyota n°8 a été projetée dans les airs. Elle a fait une pirouette à 360 degrés avant de retomber sur les roues dans le rail de protection de pneus.

Davidson a réussi à s'extirper du véhicule mais s'est retrouvé à l'hôpital où il restera au moins jusqu'à lundi, victime de fractures à deux vertèbres.

"Ça a été quelque chose. Me retrouver dans un hôpital français avec le dos cassé n'est pas ce que j'envisageais", a-t-il déclaré sur Twitter.

Un peu plus tard, Toyota a dû retirer sa seconde TS030 de la course à cause d'une panne de moteur.

"C'est une grande déception de sortir de la course si tôt", a déclaré Kazuki Nakajima, dernier pilote de Toyota à avoir disputé la course.

Avant son abandon, le Japonais avait mis fin à l'expérience de la Nissan DeltaWing en projetant le prototype invité par les organisateurs dans les barrières du virage Porsche.