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Crise de la dette : l'Italie se lance dans la relance de la croissance

Le président du Conseil italien, Mario Monti, a dévoilé un paquet de mesures destinées à relancer la croissance dans son pays. Rome prend ainsi ses distances avec les politiques de rigueur qui prévalent depuis le début de la crise dans la zone euro.

AFP - Le gouvernement de Mario Monti a adopté vendredi des mesures pour tenter de relancer la croissance et en vue de céder des actifs publics alors que le pays, très endetté et en récession, est de nouveau sous la pression des marchés, a indiqué M. Monti.

S'exprimant devant la presse à Rome, le chef du gouvernement a qualifié le paquet de mesures pour la croissance de "très robuste".

Le décret-loi adopté par le conseil des ministres contient notamment des mesures pour relancer les chantiers d'infrastructures, la création d'un fonds pour la croissance afin de regrouper toutes les aides actuelles pour les entreprises.

Parmi les nombreuses autres mesures, figurent notamment l'augmentation de la déduction fiscale sur les travaux de rénovation afin de soutenir le bâtiment, un crédit d'impôt pour l'embauche de jeunes "hautement qualifiés" ou des mesures pour développer l'emploi des jeunes dans l'économie verte.

M. Monti a par ailleurs indiqué que le gouvernement avait pris des mesures qui allaient "dans le sens de cessions de parties du patrimoine public" mais sans communiquer d'objectifs chiffrés.

Le quotidien Il Sole 24 Ore avait affirmé vendredi que le gouvernement italien allait se fixer pour objectif de céder 30 milliards d'euros d'actifs publics d'ici fin 2012 et 200 milliards au cours des cinq prochaines années afin de réduire la dette du pays.

M. Monti a en outre annoncé qu'afin de démontrer "l'attention que nous avons pour la réduction du poids de l'Etat, la présidence du Conseil et le ministère de l'Economie, dont il est également le titulaire, allaient prendre de nouvelles mesures d'économies".

L'annonce de ces mesures intervient alors que l'Italie est de nouveau dans la ligne de mire des marchés et que certains analystes craignent qu'elle ne soit le prochain domino de la zone euro à tomber, à présent que l'Espagne a accepté un plan d'aide pour ses banques.