
Presse internationale, Mardi 12 juin 2012. Au menu de la presse internationale ce matin, le plan d’aide européen de 100 milliards d’euros aux banques espagnoles, dont la pertinence fait débat, et vient relancer les discussions sur le cas grec, et les accointances des partis politiques avec les médias.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre I-Phone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
A voir toujours ce matin dans la presse internationale, les débats sur la stratégie à adopter pour résoudre la crise dans l’eurozone, après l'annonce d’un nouveau plan d'aide européen, un plan de 100 milliards d'euros, qui va être déployé pour les banques espagnoles cette fois.
On s’interroge beaucoup dans la presse sur le sens des efforts demandés à l’Europe et aux citoyens pour résoudre les problèmes, et ce matin c’est le Prix Nobel d’économie Paul Krugman qui pose la question dans les colonnes d’El Pais: «Un autre plan de sauvetage, mais pour quoi faire ?». S’il ne remet pas en cause le principe de cette intervention, l’Américain se demande: «L’Europe vient certes en aide aux banques, mais qui vient en aide aux Espagnols les plus démunis? Qui vient en aide à ces jeunes chômeurs que l’Espagne compte par centaines de milliers?»...
Le plan de sauvetage espagnol qui redonne en tout cas des espoirs aux Grecs, qui attendent de la part de l’Europe un solution négociée de sortie de crise après les élections du 17 juin. Ces espoirs n’empêchent pas toutefois le bras de fer de se poursuivre, explique El Pais, qui consacre ce matin sa Une aux menaces formulées par plusieurs dirigeants européens, qui ont laissé entendre qu’un abandon de l’euro par la Grèce pourrait provoquer une suspension de la zone Schengen, une limitation du nombre de retrais dans les banques et un contrôle accru des capitaux.
Quant aux partis politiques grecs, ils sont très divisés sur la stratégie à adopter. Le site Foreign Policy revient en particulier sur la position défendue par la coalition de la gauche radicale Syriza, qui est arrivée en 2ème position aux dernières élections. Son porte-parole, Alexis Tsipras a dit qu’il voulait faire annuler le plan d’austérité s’il était élu, mais qu’il ne voulait pas sortir de l’euro. Une stratégie qualifiée de «folle» par le site d’information américain.
La presse britannique qui revient également largement ce matin sur l’audition, hier, du ministre des Finances George Osborne devant la commission Leveson. Cette commission parlementaire tente depuis plusieurs semaines de faire la lumière sur les accointances entre les conservateurs et le groupe NewsCorp, l’empire médiatique de Rupert Murdoch qui a été au cœur du récent scandale News of the World. The Indpendent rapporte que le ministre a nié l’existence d’une entente quelle qu’elle soit.
La question des liens entre groupes médiatiques et partis politiques qui s’est également invitée dans la campagne la présidentielle mexicaine. L’élection du nouveau président mexicain aura lieu dans trois semaines, et l’un des favoris en est le conservateur Enrique Pina-Neto, l’héritier du PRI, qui a gouverné le pays d’une main de fer pendant près de 70 ans, et jusqu’au début des années 2000. Le candidat est accusé en ce moment d’avoir tout bonnement payé pour une couverture télé favorable à sa carrière. Ce sont des révélations Wikileaks, reprises ce matin par The Guardian.
Ce sont des informations qui provoquent en ce moment un énorme scandale au Mexique, où des milliers de jeunes manifestent depuis dimanche contre la candidature de Pena-Nieto. The New York Times parle des possibles débuts d’un «printemps mexicain».
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.