Soucieuse de faire barrage au Front national, la première secrétaire du Parti socialiste a appelé au "désistement républicain" entre sa formation et l'UMP. Pour elle, "pas un siège ne doit tomber à droite du fait de la division de la gauche".
AFP - Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, a prôné lundi une stratégie de désistement réciproque avec la droite quand le Front national est présent au second tour des élections législatives.
Le sujet est récurrent entre gauche et droite depuis le second tour de l'élection présidentielle de 2002, quand la gauche avait appelé à voter pour Jacques Chirac afin de faire barrage à Jean-Marie Le Pen.
Sur France Inter, Martine Aubry a opposé ce qu'elle dit être la clarté de la position socialiste à ce qu'elle voit comme le flou de l'UMP, qui réunira son bureau politique dans la journée pour trancher cette question.
"Nous n'avons pas besoin de réunir le comité politique comme le fait aujourd'hui l'UMP pour prendre une position qui a été toujours la nôtre, le désistement republicain. Nous appelons à faire battre le FN", a-t-elle dit.
"Dans tous les cas où le FN peut gagner, nous ferons ce qu'il faut", a-t-elle ajouté.
La première secrétaire du PS a par ailleurs appelé le dissident socialiste Olivier Falorni, qui affrontera Ségolène Royal en duel à La Rochelle au second tour, à se retirer. Elle
n'a cependant pas pu le joindre au téléphone, a-t-elle précisé.
"Je le dis avec beaucoup de force, nous devons nous désister pour le candidat de gauche le mieux placé. Quand on est de gauche, on ne va pas essayer de battre une camarade avec les voix de droite", a-t-elle dit.
Par ailleurs, il n'est pas question de retirer la candidate PS qui a devancé largement le centriste François Bayrou dans sa circonscription des Pyrénées-Atlantiques, même si le président du Modem avait donné un coup de pouce à François Hollande en votant pour lui à titre personnel au second tour de la présidentielle.
"Nous ne sommes pas dans le marchandage. (...) La candidate de gauche est très haute. Il n'a rien demandé. Il ne veut pas être dans la majorité présidententielle. S'il ne ne devait pas être élu, ça serait dommage pour le débat democratique mais les habitants ont parlé", a dit Martine Aubry.