Le ministre kényan de l'Intérieur George Saitoti (photo), par ailleurs candidat déclaré à la présidentielle de 2013, et cinq autres personnes ont péri dans le crash de leur hélicoptère, ce dimanche, près de Nairobi.
AFP - Le ministre kényan de la Sécurité intérieure George Saitoti, candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2013, a été tué dimanche dans l'accident près de Nairobi de l'hélicoptère à bord duquel il venait de quitter la capitale kényane, a annoncé le vice-président du pays Stephen Kalonzo Musyoka.
Les islamistes somaliens shebab "se sont félicités" dimanche de la mort du ministre kényan de la Sécurité intérieure George Saitoti, sans jamais suggérer qu'ils puissent en être à l'origine.
Le mouvement shebab "se félicite de la mort du ministre diabolique sous l'autorité duquel des milliers de musulmans ont souffert à la fois en Somalie et au Kenya", dans une série de messages postés sur leur compte officiel twitter.
Les islamistes ne revendiquent cependant à aucun moment une responsabilité directe dans l'accident d'hélicoptère, dont les causes restent à établir par l'enquête policière kényane.
"Nous avons malheureusement perdu M. Saitoti (66 ans) et le ministre délégué Orwa Ojode", a déclaré à la presse le vice-président, qui venait d'arriver sur les lieux de l'accident, dans une forêt près de Nairobi.
Parmi les victimes se trouvent également les deux pilotes de l'appareil et les deux gardes du corps des responsables gouvernementaux, a ajouté M. Musyoka.
Le vice-président kényan n'a fait aucun commentaire sur la cause possible de l'accident de l'appareil, un hélicoptère de police muni de petites ailes fixes de la société Eurocopter. Cet appareil s'est écrasé à 08h30 locales (05h30 GMT) dans la forêt de Kibiku, dans les collines de Ngong proches de Nairobi, peu après avoir décollé de l'aéroport Wilson à Nairobi.
Le Kenya a subi ces derniers mois une série d'attentats, attribués systématiquement par le gouvernement aux islamistes somaliens shebab, et en tant que ministre de la Sécurité intérieure, M. Saitoti était impliqué dans les mesures de sécurité prises à l'encontre de ces derniers.
Mais rien à ce stade ne permet d'accréditer la thèse d'un attentat plutôt que celle d'un accident.
L'armée kényane est entrée en octobre dernier en Somalie, où elle mène depuis, conjointement aux forces militaires d'autres puissances régionales, des opérations pour déloger les islamistes shebab de leurs bastions du sud et du centre de ce pays livré à la guerre civile depuis plus de 20 ans.
Les corps des occupants de l'appareil ont été brûlés au point d'empêcher toute identification immédiate, ont rapporté des officiers de police sur place. Un journaliste de l'AFP présent sur les lieux a vu les corps calcinés de six personnes sortis des décombres de l'appareil, dont les débris étaient dispersés sur plusieurs dizaines de mètres dans une zone forestière.
La police a établi un cordon de sécurité pour tenter d'empêcher une foule de centaines de badauds d'approcher des lieux de l'accident.