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Une centaine de personnes massacrées dans la région de Hama, selon l'opposition

Une centaine de personnes auraient été tuées par les forces du régime dans la région de Hama, dans le centre de la Syrie, selon le Conseil national syrien, qui appelle à manifester ces jeudi et vendredi. Damas dément être à l'origine du massacre.

AFP - Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a appelé à un deuil national et à des manifestations jeudi et vendredi au lendemain du massacre de dizaines de personnes, dont des femmes et des enfants, à Al-Koubeir dans la région de Hama (centre).

Hillary clinton condamne la tuerie

Seize pays, dont les Etats-Unis, plusieurs pays européens et arabes, se sont réunis mercredi soir à Istanbul pour discuter des moyens de faire cesser la violence en Syrie et contraindre le président Bachar al-Assad à quitter le pouvoir.

Le ministre turc des affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a ouvert cette réunion qui n'avait pas été annoncée, tard dans la soirée au palais de Dolmabahce, en présence notamment de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, qui achevait à Istanbul une tournée qui l'a menée en Scandinavie et dans le Caucase.

"Nous devons continuer de fermer les circuits économiques vitaux du régime (de Damas), élargir le cercle de pays appliquant fermement les sanctions et empêcher le gouvernement syrien de les contourner", a déclaré dans un communiqué Mme Clinton avant l'ouverture de la réunion. (AFP)

Ce massacre a été attribué par le CNS et l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) au régime syrien qui a démenti.

Dans un communiqué, le CNS appelle la population à "deux jours de deuil (jeudi et vendredi) après le massacre mercredi de 80 personnes, dont 22 enfants et 20 femmes dans la localité d'Al-Koubeir par le régime criminel d'Assad".

Le CNS a aussi appelé le peuple syrien à "multiplier" les manifestations pour protester contre ce massacre.

Dans un premier temps, cette coalition avait rapporté la mort d'une centaine de personnes, dont des femmes et des enfants dans ce massacre.

Le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, a fait état de 87 morts dans ce massacre tout en soulignant que le bilan n'était pas définitif.

Le gouvernement syrien a démenti qu'un tel massacre ait eu lieu, accusant dans un communiqué "un groupe terroriste d'avoir commis un crime haineux dans la région de Hama qui a fait neuf victimes".

Le 25 mai, le massacre d'au moins 108 personnes, dont 49 enfants et 34 femmes, à Houla dans la province de Homs (centre) avait provoqué un tollé international. La rébellion et le régime se sont rejeté la responsabilité, alors qu'un haut responsable de l'ONU a dit que "de forts soupçons" pesaient sur les milices pro-régime.