Les principales places boursières européennes ont, après un léger rebond en début de séance, à nouveau chuté dans la journée de jeudi. Les cours, déjà à la baisse mercredi sont chahutés par les craintes d'une sortie de la Grèce de la zone euro.
REUTERS - Les principales Bourses européennes ont rapidement réduit, voire effacé leur gains jeudi en début de séance, après un rebond en ouverture, alors que l’euro reste sous pression, affectées par un indice manufacturier allemand inférieur aux attentes, dans des marchés toujours fragiles après un sommet européen qui n’a pas calmé les craintes d’une sortie de la Grèce de l’euro.
L’indice PMI flash composite allemand est ressorti à 49,6 en mai, après 50,5 en avril, avec un indice manufacturier nettement moins bon que prévu.
Comme prévu, François Hollande, Angela Merkel et leurs partenaires ont posé mercredi soir les jalons d’une relance par la croissance de l’Union européenne, sans trancher sur la question controversée des euro-obligations pour mutualiser la dette.
Les 27 pays de l’Union européenne réunis en conseil informel à Bruxelles ont adopté un texte rappelant leur volonté de voir la Grèce rester dans la zone euro, malgré la crise qu’elle traverse, a annoncé jeudi le président français, François Hollande.
La veille, on apprenait que le comité de préparation de l’Eurogroupe avait demandé aux gouvernements de la zone euro de préparer chacun de leur côté un plan d’urgence dans l’éventualité d’un abandon de la monnaie unique par la Grèce.
L’Espagne, l’autre sujet d’inquiétude des investisseurs, a annoncé que les titres de dette des régions autonomes du pays arrivant à maturité cette année représentaient finalement 36 milliards d’euros et non pas huit comme estimé précédemment.
En France, l’activité dans le secteur privé s’est nettement contractée en France au mois de mai, le repli touchant l’industrie comme les services, selon les premières estimations PMI publiées jeudi par Markit.
• ACTIONS - À Paris, le CAC 40 passe sous la barre des 3.000 points et cède 0,12% à 2.999,95 points. À Francfort, le Dax est stable et à Londres, le FTSE gagne encore 0,35%. L’indice paneuropéen Eurostoxx 50 regagne 0,25%.
« Le marché reste vulnérable dans la mesure où nous n’avons aucune proposition concrète sur la table pour résoudre la crise de la dette », dit Koen De Leus, stratégiste chez KBC Securities.
Les valeurs cycliques et financières, les plus attaquées la veille, affichent encore un rebond. L’indice des produits de base (+0,57%) est en tête des hausses sectorielles en Europe, avec l’indice des valeurs bancaires (+0,65%).
Carrefour (-1,5%) qui avait résisté grâce à une note très positive de Crédit suisse mercredi, affiche l’une des plus fortes baisses du CAC, victime de quelques prises de profits.
• OBLIGATIONS - Les futures sur Bund allemands ont touché un plus haut à la suite de l’annonce d’une forte contraction de l’activité du secteur manufacturier, à 144,29.
• CHANGES - L’euro est tombé à un nouveau plus bas de près de deux ans face au dollar après les chiffres allemands et en raison des craintes liées au dossier grec.
La devise européenne se traite autour de 1,2544 dollar.
Le Yuan chinois a touché son plus haut niveau face à l’euro, à 7,9686 pour un euro.