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Les douze travaux d’Al-Khelaïfi (et du PSG)

Le championnat de France vient à peine de se terminer avec le sacre de Montpellier que le Paris Saint-Germain (2e) se prépare activement pour le prochain exercice. Le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi va devoir gérer plusieurs dossiers.

Le Paris Saint-Germain a acquis une nouvelle dimension cette saison avec une puissance financière démultipliée, de grandes ambitions et un effectif renouvelé. Tous ces efforts ne lui ont pourtant pas donné le titre de champion de France.  "Ce n’est pas un échec. Juste une déception. Nous avons atteint l’objectif fixé avant le début de la saison, à savoir une qualification directe pour la Ligue des Champions," a déclaré mardi 22 mai devant la presse le président qatari du PSG Nasser al-Khelaïfi.

Cette accession à la plus prestigieuse compétition de clubs en Europe est la première étape du projet pharaonique des dirigeants qatari : faire du PSG un des grands de France et d’Europe.

Pour ce faire, voici les douze travaux d’Al-Khelaïfix (et du PSG) :

1 - Gagner des titres

Le PSG vient d’achever une saison blanche de tout titre. Second au classement de la Ligue 1, éliminé à la surprise générale de la Coupe de la Ligue en octobre par Dijon, Paris a également été sorti de la phase de poules de la Ligue Europa en décembre par Salzbourg. Au printemps, l’équipe de Carlo Ancelotti a ensuite délaissé son épreuve de prédilection, la Coupe de France, battu à domicile par Lyon.

Une situation qui ne pourra pas se reproduire la saison prochaine. "Ce que je peux promettre aux supporters, c'est que l'avenir appartient au PSG. On veut gagner le championnat mais ce ne sera pas facile," annonce le jeune président du PSG (38 ans).

2 - Recruter lors du mercato

Cet été, c'est bien Paris qui va animer le marché des transferts. "Notre idée n'est pas de dépenser de l'argent pour le plaisir. Nous savons où et comment nous investissons notre argent. Ce n'est donc pas une question de budget. Nous avons des pistes, nous allons dans la bonne direction."

Après l'échec retentissant sur le dossier Beckham cet hiver, le PSG recherche toujours sa grande star. Les rumeurs vont donc bon train sur les probables futures recrues. On cite ainsi pêle-mêle les noms des Lavezzi, Eto'o, Kaka ou encore Higuain.

"Je n'ai rencontré personne", a pourtant assuré mardi Nasser al-Khelaifi, "Encore une fois, il y a eu des rumeurs dans la presse française selon lesquelles j'aurais rencontré la famille de Higuain ou de Kaka. Je n'ai rencontré personne. Ce sont d'excellents joueurs. Mais si nous les voulons, il faut frapper à la porte de leurs clubs", a expliqué le dirigeant qatari qui avait déclaré à la presse italienne en mars dernier vouloir investir une centaine de millions d’euros lors du mercato.

3 – Réaliser un bon parcours en Ligue des Champions

Qualifié pour la C1 au bénéfice de sa seconde place acquise en championnat, le PSG va retrouver la Ligue des Champions sept ans après sa dernière participation (2004-2005).
"On espère être compétitifs. Je ne peux pas promettre que nous serons en quarts de finale mais j'espère que nous sortirons des poules. Tout dépendra du tirage," prévient le président du club de la capitale.

4- Elaborer un vrai collectif

Avec un onze de départ renouvelé à près de 80 %, le PSG a réalisé une bonne saison. Mais le jeu proposé par le club parisien fut loin d’être emballant ; les individualités prenant trop souvent le pas sur le collectif.

L’effectif parisien va cependant poursuivre sa mue au gré des arrivées lors du mercato. "Ce ne sera pas la révolution l'année prochaine, car on a l'épine dorsale", a pourtant prévenu lundi Carlo Ancelotti, visant simplement "trois joueurs", un par ligne. Toutefois le cas des internationaux français ayant perdu leur place chez les Bleus posent question. Sakho ou Gameiro refuseront-ils des rôles de doublures, ou privilégieront-ils une première expérience en Ligue des champions, même en tant que remplaçants ?

5 – L’obsession d’un nouveau stade

"Le Parc des Princes est la maison du PSG. Notre volonté est de rester ici, mais on a de grandes ambitions", assure Nasser al-Khelaïfi pour qui l’enceinte actuelle du Parc des Princes est trop exigüe.
"Nous rêvons d'avoir un stade de 60 000 places ici, à l'emplacement du Parc des Princes. C'est notre option n°1. Et pour avoir 60 000 places, il faut détruire le stade", propose le président du PSG.

"C'est une hypothèse qui a été examinée et on a dit non", assure de son côté Jean Vuillermoz, chargé du sports à la mairie de Paris. "Cette proposition nous semble impossible. On en a discuté. Le maire (Bertrand Delanoë) a dit qu'il était impossible de détruire un monument qui fait partie de Paris."

"Si ce n'est pas possible, nous voulons le rénover, pour avoir 50 000 places. Sinon, il y a d'autres options", conclut le président du PSG qui promet des décisions rapide sur ce dossier.

6 - Retrouver une ferveur au Parc des Princes

La campagne d’abonnement pour la saison prochaine bat son plein, non sans provoquer quelques grincement de dents. Ainsi quelque soit l'emplacement dans l'enceinte parisienne, l'abonnement voit son tarif sensiblement augmenter avec des hausses allant de 15 à 39 % ! Pas sûr que cela puisse permettre aux fidèles du Parc de s’y retrouver.

7 et 8 – Construction d’un nouveau Camp des Loges et d’un nouveau Centre de formation

"L’actuel Camp des Loges est insuffisant. On a besoin de plus d’espace, notamment pour regrouper les professionnels, et le centre de formation à l’horizon 2015. On rêve en grand. Nous avons un projet à Saint-Germain, un immense projet. Un très grand centre d'entraînement avec des installations de très haute qualité. Nous avons expliqué à la municipalité ce dont nous avons besoin. Nous attendons leur réponse. Ils sont prioritaires. S'ils ne peuvent pas nous offrir ce que nous souhaitons, nous étudierons d'autres options," prévoit Nasser al-Khelaïfi

9- Acquérir un rayonnement à l’étranger

Le PSG, qui avait fait un stage à Dubaï lors de la trêve hivernale et rencontré l'AC Milan, va poursuivre son entreprise de rayonnement international avec une tournée en Amérique du Nord et des matches amicaux contre le champion d'Europe Chelsea (le 22 juillet au Yankee Stadium de New York) et la Juventus, championne d'Italie (le 31 juillet au stade Olympique de Montréal). Mieux, le club de la capitale affrontera le FC Barcelone, lors d’un match amical, le 4 août au Parc des Princes. Ce sera la dernière rencontre de préparation pour le PSG avant la reprise de la Ligue 1 (prévue le week-end du 11 août).

10- Préparer l’arrivée du fair-play financier (mesure qui va obliger les clubs à ne pas dépenser plus que leurs recettes NDLR)

"On respectera les règles du fair-play financier. De toutes façons, si on parvient à faire du PSG le seul club de la capitale, un grand club européen dans les années à venir, il dégagera naturellement plus d’argent", promet le président al-Khelaïfi.

11- S’adapter à la future taxe Hollande (taxation à 75 % des revenus supérieurs à 1 million d’euros par an NDLR)

Plus que dans tout autre club français, le PSG est concerné par cette proposition du nouveau président de la République, François Hollande. Pourtant, le grand patron du PSG se montre rassurant : "Frédéric Thiriez (le président de la Ligue de Football Professionnel NDLR) est le seul habilité à évoquer ce sujet. Ce n’est pas notre rôle. On s’adaptera."

12- Régler le flou qui entoure le cas Léonardo, directeur sportif du PSG

"Je ne vais pas répondre à toutes les rumeurs (à propos de son départ NDLR), j'ai du travail. Donc je confirme simplement que Leonardo va rester. Il fait partie du projet, il a fait de l'excellent travail cette saison et a d'excellentes relations avec tout le monde, ici et au Qatar."

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