Devant un parterre de chefs d'entreprises, le Premier ministre britannique a annoncé une accélération des investissements dans l'économie "verte" en Grande-Bretagne. Un "New Deal" écologique qui pourrait créer 400 000 emplois.
Reuters - L'investissement dans l'économie "verte" créera des centaines de milliers d'emplois et contribuera à la relance de l'économie mondiale, devait déclarer le Premier ministre britannique Gordon Brown vendredi.
Pour la seule Grande-Bretagne, les projets d'infrastructures et de nouvelles technologies écologiques pourraient créer 400.000 emplois dans les huit années à venir, selon le texte du discours que le Premier ministre britannique prononcera lors d'un sommet sur la réduction des émissions de gaz carbonique.
Brown, qui s'est entretenu cette semaine à Washington avec Barack Obama, devrait insister sur la concordance de vues entre son gouvernement et l'administration américaine sur le rôle crucial que jouera le secteur "vert" dans la croissance future.
Ces investissements s'inscrivent dans un "New Deal" écologique censé relancer l'économie, lutter contre le réchauffement climatique et améliorer la sécurité énergétique.
"Le président Obama et moi-même n'avons pas seulement discuté de nos programmes nationaux mais aussi de la manière dont nous pouvons faire de la crise économique actuelle une chance globale", devait souligner Brown.
"Une chance, devait-il préciser, d'en finir avec notre hyperdépendance vis-à-vis du pétrole et de parvenir à nos trois objectifs interdépendants: la sécurité énergétique, le changement climatique et la création d'emplois."
Brown, toujours selon le texte de ce discours diffusé par ses services, ajoute qu'Obama et lui sont convenus de l'"importance critique" de la conférence internationale sur le changement climatique qu'organisera l'Onu à Copenhague à la fin de l'année.
Cette conférence, à laquelle participeront quelque 190 pays, doit définir le successeur du Protocole de Kyoto, première
initiative internationale contre les émissions de gaz à effet de serre qui expire en 2012 et que les Etats-Unis, alors présidés par George Bush, n'ont pas ratifié.
"Nous nous sommes mis d'accord sur l'impératif d'établir des infrastructures vertes et d'investir dans de nouvelles technologies vertes comme un moyen de créer des emplois et de la croissance et d'en faire ainsi l'un des moteurs de notre prospérité future", devait insister Brown.