La France et la République tchèque sont à égalité, un point partout, au soir de la première journée du premier tour de la Coupe Davis. La défaite de Simon en début d'après-midi a été compensée par la victoire de Tsonga sur Stepanek.
AFP - Un impressionnant Jo-Wilfried Tsonga a permis à la France de garder toutes ses chances en République tchèque au premier tour de la Coupe Davis en compensant, face à Radek Stepanek, la défaite de Gilles Simon contre Tomas Berdych, vendredi.
A la veille de la rencontre, Tsonga avait assuré qu'il ne se sentait pas comme le leader de cette jeune équipe de France. On n'est pas obligé de le croire. Surtout après sa démonstration face à Stepanek (7-5, 6-2, 7-6).
Certes, Tsonga n'est que le troisième joueur français à l'ATP derrière Simon et Gaël Monfils. Mais tout dans son attitude, sa sérénité et surtout son rendement, incite à penser qu'il sera la locomotive bleue des années à venir.
Sa première victoire en Roumanie il y a un an avait déjà laissé suggérer qu'il avait l'étoffe d'un grand joueur d'équipe. A Ostrava, pour seulement son deuxième match dans l'épreuve, il a conforté l'impression en dominant, en patron, un Stepanek dépassé sur ses terres par tant d'autorité et de puissance.
Une victoire d'autant plus impressionnante que le Manceau était sous pression après la défaite (7-6, 4-6, 7-6, 6-3) de Simon contre Berdych. Dans l'histoire plus que centenaire de la Coupe Davis, la France n'a réussi qu'à trois reprises à remonter un déficit de 2 à 0. Bref, Tsonga devait gagner.
Et de fait il n'a jamais tremblé devant cette perspective, ne concédant pas à Stepanek la moindre balle de break. Les rares alertes sur son service ont été balayées d'un revers de la main. Et dès qu'il avait une opportunité sur le service de son adversaire, il lui mettait une pression infernale.
Des regrets pour Simon
Grâce au festival du Manceau, tout reste donc ouvert avant le double de samedi qui pourrait une nouvelle fois être décisif. Michaël Llodra et Richard Gasquet y seront opposés à Jan Hernych et Lukas Dlouhy, à moins que le capitaine tchèque ne leur préfère le duo Stepanek-Berdych.
Simon a eu moins de réussite dans les moments importants que Tsonga. Le huitième mondial et N.1 français a manqué son premier rendez-vous avec la Coupe Davis en s'y montrant moins solide que Berdych. Supérieur pendant les deuxième et troisième sets, il a manqué d'opportunisme sur les balles de break, en ratant six rien que dans la troisième manche.
"C'est là que le match se joue. J'ai des regrets car il y avait un peu de place pour gagner ce match. J'ai laissé passer ma chance", a constaté le Français qui estimait pourtant n'avoir pas fait un mauvais match.
"Je ne me suis pas décomposé", a-t-il dit. Mais Berdych, dont c'était déjà la douzième rencontre de Coupe Davis, a également été très costaud dans les deux tie-breaks du match.
"Ce n'est pas franchement agréable de perdre son premier match en Coupe Davis mais je me sens prêt à revenir dimanche, le couteau entre les dents", a conclu Simon. Ce serait face à Stepanek.
Tsonga ne devrait rejouer que si les deux équipes se retrouvent à égalité 2-2 avant le dernier simple dimanche. Au vu de sa démonstration face à Stepanek, la perspective est plutôt rassurante.