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Une forte explosion suivie d'une fusillade devant les locaux du parti Baas à Alep

Une déflagration de forte intensité s'est produite ce vendredi à Alep, non loin du siège du parti Baas au pouvoir, puis une fusillade a éclaté, faisant un mort. Un peu plus tôt, le régime avait affirmé avoir déjoué un attentat dans cette même ville.

AFP - Une forte explosion suivie d'une fusillade a eu lieu vendredi soir devant des locaux du parti au pouvoir à Alep en Syrie, faisant un mort, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"L'explosion a été puissante, mais nous ne savons pas quelle est son origine", a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH.

"Nous pouvons confirmer qu'un agent de sécurité du parti Baas a été tué, pas par l'explosion mais par ce qui s'est passé juste après, quand des hommes armés ont ouvert le feu sur les locaux du parti", a-t-il précisé.

Mohammed al-Halabi, un militant local joint par l'AFP, a jugé probable que l'explosion, qui s'est produite vers 20H45 heure locale, ait été provoquée par une "bombe assourdissante".

Il a ajouté qu'elle avait eu lieu près d'un grand parc, évacué peu auparavant par les autorités.

Plus tôt dans la journée, la télévision d'Etat avait annoncé que les autorités syriennes avaient déjoué un attentat suicide dans cette même ville d'Alep (nord), la deuxième du pays.

"Les autorités syriennes ont déjoué la tentative d'un kamikaze de faire exploser sa voiture piégée dans le secteur d'Achaar à Alep et l'ont tué avant qu'il ne puisse perpétrer son crime terroriste", a indiqué la chaîne officielle.

Cette affirmation a été qualifiée de "mensonge" par M. al-Halabi, interrogé par l'AFP via Skype.

Jeudi à Damas, l'explosion de deux voitures bourrées de "plus d'une tonne d'explosifs", selon le pouvoir, avait fait 55 morts et plusieurs centaines de blessés. Le régime et la rébellion se sont mutuellement rejeté la responsabilité de ce double attentat.

Les violences en Syrie ont fait plus de 12.000 morts depuis le début de la révolte contre le régime en mars 2011, en grande majorité des civils tués dans la répression, selon l'OSDH.