L’équipe américaine Garmin a remporté mercredi la quatrième étape du tour d’Italie. Ce contre-la-montre par équipe, disputé sur 33,2 km autour de Vérone, a été remporté par le Lituanien Navardauskas, qui a endossé le maillot rose de leader.
AFP - L'Américain Taylor Phinney a perdu son maillot rose de leader du Giro au terme du contre-la-montre par équipes gagné par la formation américaine Garmin, mercredi, à Vérone, sous le soleil enfin présent.
Le retour en Italie, après l'ouverture danoise, n'a pas porté chance au prodige américain de 21 ans, très déçu à l'arrivée. Phinney, marqué par sa chute de lundi, a reculé à la cinquième place du classement général derrière quatre coureurs de la formation victorieuse (Navardauskas, Farrar, Hunter, Hesjedal).
Le quasi-inconnu Ramunas Navardauskas, 24 ans, grand gabarit lituanien qui a fréquenté un temps le Centre mondial du cyclisme et a couru en France à La Pomme Marseille avant de passer professionnel en 2011, a bénéficié de l'effort collectif, auquel il a apporté une part importante. L'année passée, il avait déjà été intégré avec succès au groupe aligné sur le Tour de France dans l'optique du "chrono" par équipes des Essarts (Vendée).
En présentant un groupe de rouleurs, tous classés dans le premier tiers du contre-la-montre de Herning samedi dernier, son équipe avait fait de l'étape de Vérone un objectif à part entière. Comme en 2008, quand elle avait enlevé l'exercice à Palerme avec notamment deux coureurs encore présents cette fois (Vande Velde, Hesjedal).
Sur un parcours de 33,2 km sous forme d'un aller-retour pour l'essentiel et comportant deux petites montées, l'équipe victorieuse a roulé à plus de 53 km/h. Elle a perdu avant la mi-course son... premier élément au classement général, le Danois Alex Rasmussen, à qui aurait dû revenir logiquement le maillot rose.
Ferrari au départ
Tétanisé par l'enjeu (il a reconnu avoir très mal dormi les deux nuits précédentes), Rasmussen n'a pu tenir le rythme de ses coéquipiers, à qui il a fait signer de poursuivre sans l'attendre. A l'arrivée, c'est Nacardauskas qui l'a remplacé sur le podium, lui qui a repris place dans le peloton au récent Tour de Romandie après un mois et demi sans compétition suite à une chute dans Tirreno-Adriatico (clavicule fracturée).
Entre les favoris du Giro, les écarts ont été réduits. Principal gagnant du jour, l'Espagnol Joaquim Rodriguez a tiré parti de la performance de son équipe Katusha (2e à 5 secondes seulement) pour accéder à la dixième place du classement général, devant tous les autres candidats au podium final.
Le grimpeur catalan, qui s'est dit "très heureux de ce résultat", a grignoté ainsi 17 secondes au Tchèque Roman Kreuziger, dont la formation Astana s'est classée troisième de l'étape, et 21 secondes à l'Italien Ivan Basso, 7e du contre-la-montre avec Liquigas.
Le vainqueur sortant, l'Italien Michele Scarponi (Lampre), qui redoutait la journée, n'a lâché que 8 secondes à Basso. En revanche, le Français John Gadret (AG2R La Mondiale) a perdu 1 min 19 sec sur Basso, 1 seconde de plus que le Vénézuélien José Rujano (Androni).
Jeudi, le Giro met le cap vers l'Adriatique dans la 5e étape longue de 209 km entre Modène (départ devant la maison natale du "Commendatore" Enzo Ferrari) et Fano. L'arrivée est encore favorable aux sprinteurs, avant trois étapes plus accidentées.