Nicolas Sarkozy et le président sénégalais Macky Sall ont signé, ce mercredi à l'Élysée, un nouveau partenariat militaire ainsi qu'un prêt de Paris à Dakar de 130 millions d'euros dont la première tranche sera débloquée en juin.
REUTERS - Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi l’octroi d’un crédit de 130 millions d’euros au Sénégal, une aide saluée comme un « ballon d’oxygène » par le nouveau président Macky Sall qui effectuait sa première visite à Paris.
Les deux présidents ont également signé un nouvel accord de défense franco-sénégalais sur le modèle de ceux déjà conclus avec d’autres pays africains pour se substituer à ceux en vigueur depuis leur indépendance dans les années 1960.
Lors d’une courte conférence de presse commune, Nicolas Sarkozy a salué le « déroulement parfaitement démocratique » de l’élection présidentielle récente au Sénégal qui a vu Macky Sall, son ancien Premier ministre, l’emporter sur le président sortant Abdoulaye Wade.
Il s’est félicité de cette « troisième transition démocratique » en Afrique francophone, qu’il a comparée à l’élection, pourtant controversée, d’Ali Bongo Odingba au Gabon en 2009 et celle d’Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire, même s’il a fallu l’intervention commune de l’Onu et de la France par les armes pour faire respecter le verdict des urnes dans ce pays.
« Cela montre qu’il faut espérer en l’Afrique », a dit le président Français.
Sur l’aide de 130 millions d’euros annoncée par Nicolas Sarkozy, 50 millions seront débloqués dès le mois de juillet.
« Dans le contexte dont j’ai hérité du Sénégal, c’est un gros ballon d’oxygène que vous me donnez, que vous donnez au peuple sénégalais », a dit Macky Sall.
S’agissant du nouvel accord de défense, il s’agit du septième accord de défense, sur les huit existants, renégocié par la France avec une de ses anciennes colonies africaines, conformément à l’engagement pris par Nicolas Sarkozy en 2008.
Les nouveaux traités, qui seront publiés intégralement après examen par le parlement, se démarquent des précédents en excluant notamment toute intervention automatique de Paris pour défendre des gouvernements menacés.
Nicolas Sarkozy et Macky Sall ont d’autre part évoqué la situation en Guinée-Bissau, où des militaires se sont emparés du pouvoir, et au Mali.
Pour ce dernier pays, secoué par un coup d’Etat et une partition de fait dans le nord, le président français a exprimé son attachement au respect des frontières et indiqué que Paris était prêt à apporter son soutien logistique aux pays de la région en cas de besoin « dans la lutte contre le terrorisme ».