Alors qu'Anders Behring Breivik devait s'expliquer devant le tribunal, la séance a été interrompue : un juge, qui avait réclamé la peine de mort contre l'accusé sur le site d'un tabloïd, est récusé par la défense, les parties civiles et l'accusation.
AFP - La deuxième journée du procès d'Anders Behring Breivik, jugé pour la mort de 77 personnes l'an dernier en Norvège, a débuté mardi par une interruption de séance, un des juges ayant hors du prétoire réclamé la peine de mort contre l'accusé.
En entrant dans le prétoire Breivik a de nouveau fait son salut extrémiste sitôt libéré de ses menottes au début de cette nouvelle journée de son procès qui a débuté peu après 09H00 (07H00 GMT).
Mais la séance a été immédiatement suspendue pour 30 minutes, le tribunal souhaitant examiner la compétence à siéger d'un des cinq juges qui est récusé par la défense, les parties civiles et l'accusation.
Un des trois citoyens norvégiens désignés pour assister les deux juges professionnels dans le procès d'Anders Behring Breivik avait en effet réclamé la peine de mort contre l'accusé dans un commentaire publié sur le site d'un journal après les attentats, a rapporté mardi une revue norvégienne.
"La peine de mort est la seule solution juste dans cette affaire!!!!!!!!!!", a réagi cet homme sur le site du tabloïd Verdens Gang (VG), au lendemain du double attentat ayant fait 77 morts, selon la revue antiraciste Vepsen (La Guêpe) qui reproduit la page internet en question.
Comme lors de la première journée, Breivik a porté son poing droit fermé sur le coeur puis a tendu le bras, un salut qui, explique-t-il dans son manifeste, représente "la force, l'honneur et le défi aux tyrans marxistes en Europe".
Breivik doit s'expliquer mardi sur ses attaques du 22 juillet devant le tribunal d'Oslo, un témoignage qui devrait être très dur à entendre, ont prévenu ses avocats.