La confrérie islamiste accuse Omar Souleimane, un ex-proche du président égyptien déchu Hosni Moubarak, de tenter "de voler la révolution". L'ancien vice-président s'est lancé in extremis dans la course à la magistrature suprême.
AFP - Les Frères musulmans égyptiens ont vivement dénoncée lundi la candidature à la présidentielle de l'ancien chef des services secrets et vice-président de Hosni Moubarak, Omar Souleimane, estimant qu'il s'agissait d'une "tentative de voler la révolution".
"Les Egyptiens n'ont pas fait des sacrifices pour que le vice-président de Moubarak revienne", a déclaré Khairat al-Chater, candidat de la confrérie, lors d'une conférence de presse.
"La candidature de Omar Souleimane est une humiliation pour la révolution", a-t-il affirmé. "S'il y a une tentative de voler la révolution, nous descendrons dans la rue", a-t-il prévenu.
"Nous refusons la tentative de reproduire une version modifiée de l'ancien régime que représente M. Souleimane", a ajouté le responsable islamiste.
M. Souleimane quant à lui a estimé, dans un entretien publié dans le quotidien al-Akhbar, que les Frères musulmans, qui dominent le Parlement, avaient "perdu beaucoup de leur popularité".
"Les pratiques des Frères, leur volonté d'accaparer tout et leurs discours inacceptables pour les gens ont contribué à ce changement dans l'opinion publique", a-t-il assuré.
Il a également accusé des partisans de la confrérie de lui adresser des menaces pour le pousser à renoncer à se présenter à cette première élection présidentielle depuis la chute de M. Moubarak en février 2011, dont le premier tour est prévu les 23 et 24 mai.
"Si certains pensent que telles menaces me pousseront à revenir sur ma décision, ils se font des illusions", assure-t-il.