AFP - Jo-Wilfried Tsonga a apporté le premier point à la France dans son quart de finale de Coupe Davis face aux Etats-Unis, en battant Ryan Harrison en quatre sets 7-5, 6-2, 2-6, 6-2 vendredi à Monte Carlo.

Alors que Gilles Simon avait l'occasion de creuser l'écart dans le deuxième simple face au N.1 américain John Isner, Tsonga, N.6 mondial, a tenu son rang face à un joueur classé soixante places derrière lui, et pour qui c'était son premier match à enjeu en Coupe Davis, à l'âge de 19 ans.

Emprunté pour ses premiers pas sur terre battue de l'année, hésitant dans ses placements, le N.1 français a commis beaucoup de fautes directes (53) et ce n'est certainement pas comme ça qu'il gagnera Roland-Garros un jour.

Traversé en marchant, son troisième set, le premier perdu cette année en Coupe Davis après deux victoires limpides sur les Canadiens Pospisil et Dancevic au premier tour, est même à oublier au plus vite.

Mais il a su serrer la vis quand il le fallait, avec notamment de belles incursions au filet (33 points sur 44 converties), pour faire plier en trois heures pile son jeune adversaire sous un soleil radieux.

"On vient de Miami et ça change du dur. Il faut un temps d'adaptation. Mais je m'en suis bien sorti, j'ai assuré le principal. Maintenant j'espère que +Gilou+ (Simon) va nous faire un grand truc", a-t-il commenté à chaud.

Harrison, lui, a fait son jeune âge. Pas forcément en début de match où il a frappé dans la balle sans hésiter pour réussir le premier break. Mais dans les moments critiques de la partie, l'Américain a un peu perdu les pédales.

Au premier set, il a plié sous la pression du public, debout au changement de côté à 6-5 à l'image du président de la Fédération française Jean Gachassin, face à un Tsonga dont les prises de risques allaient s'avérer payantes.

Au deuxième set, l'Américain a magistralement fracassé une raquette, furieux d'avoir concédé son service à 2-1 sur une double-faute, après avoir lui-même laissé échapper deux balles de break dans le jeu précédent.

Au quatrième set enfin, il n'a pas résisté au réveil de Tsonga qui, à défaut d'être génial, s'est montré solide dans la tempête pour empocher sa huitième victoire en neuf simples à enjeu en Coupe Davis, où il n'a encore jamais déçu.