L'émissaire du président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne, a annoncé que la levée des sanctions prises par la Cédéao à l'encontre du Mali interviendrait très prochainement.
AFP - La levée des sanctions de la Cédéao est "pour très bientôt", a déclaré jeudi l'émissaire du président burkinabè, médiateur dans la crise malienne, à la télévision publique.
"Nous travaillons ensemble pour créer les conditions de levée de ces sanctions, et je pense que ce sera pour très bientôt", a affirmé le ministre burkinabè des Affaires étrangères Djibrill Bassolé à la télévision ORTM, à l'issue d'un entretien dans la nuit de mercredi à jeudi avec le capitaine Amadou Sanogo, chef de la junte militaire, à Kati (près de Bamako). Sa déclaration a été diffusée jeudi après-midi, il n'a pas précisé de calendrier.
"Nous allons tout mettre en oeuvre pour que ces sanctions soient non seulement suspendues, mais complètement levées et abandonnées. Nous en sommes sur le chemin. Je peux vous assurer que le capitaine (Sanogo) est dans de bonnes prédispositions, il aura bientôt à faire des annonces qui vont dans la bonne direction, je préfère lui laisser la primauté de le dire", a ajouté M. Bassolé, émissaire du président burkinabè Blaise Compaoré.
M. Bassolé était accompagné du ministre ivoirien de l'Intégration africaine, Adama Bictogo, et s'exprimait en présence du capitaine Sanogo et d'autres membres de la junte.
Aucun responsable de la junte sollicité par l'AFP n'a souhaité faire de commentaire. L'ORTM a précisé à l'AFP que les militaires maliens n'ont pas fait de déclaration publique.
Le Burkinabè Djibrill Bassolé et l'Ivoirien Adama Bictogo ont été rejoints jeudi à Bamako par le ministre nigérian des Affaires étrangères, Nurudeen Muhammad, et tous trois devaient de nouveau discuter avec la junte, a indiqué à l'AFP l'entourage du capitaine Sanogo.