
Presse française, Mardi 3 avril. Au menu de la presse française ce matin, les diatribes de Nicolas Sarkozy envers les syndicats français, critiques perçues comme étant dans la droite ligne de son discours contre les corps intermédiaires, les bisbilles de la gauche, et la déchirure malienne.
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On commence cette revue de presse avec Libération, qui revient ce matin sur la diatribe de Nicolas Sarkozy, hier, envers la CFDT.
Le président était hier en visite en Lorraine, le fief de la sidérurgie française, une visite qui a été précédée, le matin-même, par un entretien avec le journal l’Est républicain, où Nicolas Sarkozy disait ceci: «Les permanents de la CFDT d’Arcelor Mittal trahissent la confiance des salariés (...) ne confondons pas Arcelor Mittal, que je ne laisserai pas tomber, et des syndicalistes qui trompent leurs adhérents en faisant de la politique au lieu de défendre l’intérêt des salariés». Une attaque en règle qui a suivi d’autres propos, assez durs également, sur la CGT. D’où ce titre qu’on voit à la une de Libération ce matin: «Sarkozy, l’antisocial», ou comment le candidat de l’UMP aurait choisi une stratégie «brutale pour plaire à l’électorat extrême».
Une posture toute neuve, d’après Libé, qui rappelle qu’en 2008, le président «flattait alors la vertu et la force du dialogue social, et louait l’esprit de responsabilité des partenaires sociaux», avant d’opérer, à l’occasion de la campagne, un «retournement total». Libération pour qui «le sarkozysme est un opportunisme» ayant «dans sa ligne de mire, l’électeur du front national, au prix d’une dévaluation continue et désastreuse de la parole».
Du côté duFigaro, on revient sur les difficultés de la gauche et sur les réserves émises par plusieurs socialistes au sujet de l’accord électoral conclu avec les Verts pour juin prochain. Comme souvent, c’est Arnaud Montebourg qui a mis les pieds dans le plat en déclarant que cet accord avec les écolos n’étaient «pas écrits à ce jour». Le journal fait même état de plusieurs candidatures dissidentes qui auraient déjà vu le jour, en évoquant un «fil à la patte» de François Hollande. Le candidat socialiste qui doit aussi composer avec l’irrésistible ascension de Jean-Luc Mélenchon à sa gauche. Bref, deux «fils à la patte» au total, qui font pronostiquer au Figaro une vraie «foire d’empoigne» lors des prochaines législatives.
Déclaration de guerre ou non, foire d’empoigne, ou pas, pour le moment en tout cas, peu de changements en vue pour le second tour de la présidentielle, à en croire les sondages. C’est ce que rapporte le Parisien, qui fait état ce matin du dernier sondage en date: 56 % pour François Hollande contre 44 % pour Nicolas Sarkozy. Pas de révolution en vue au second tour, à en croire le journal, qui explique que l’écart entre les deux rivaux est certes très serré au premier tour, mais que François Hollande pourrait bénéficier bien plus largement du report des voix par la suite.
La présidentielle, version alliances, accords, et autres fardeaux, également dans le Monde, où l’on voit Jean-Luc Mélenchon peser assez lourd sur les épaules de François Hollande, Marine Le Pen, sur celles de Nicolas Sarkozy, et François Bayrou, qui déclare: «Moi, je ne suis le fardeau de personne».
Le Monde revient également sur la rébellion touareg qui menace désormais le nord du Mali. Le journal rappelle qu’en dépit de leurs déclarations, les putschistes de Bamako, qui ont justifié leur coup de force en disant vouloir mettre fin à la déréliction de l’Etat malien, n’ont pas envoyé une seule cartouche vers le nord pour défendre le Mali. Le Monde écrit qu’il «est urgent (...) de comprendre que ce qui se joue dans le nord du Mali est crucial pour l’ensemble de la région sahélienne».
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