
Tout comme la firme Ford, les deux géants de l'industrie automobile General Motors et Chrysler accusent de fortes chutes en termes de ventes sur le territoire américain, au mois de février.
AFP - Le constructeur automobile américain Chrysler a vu ses ventes automobiles aux Etats-Unis chuter de 44% en février, a-t-il rapporté mardi, passant à 84.050 unités écoulées contre 150.093 unités un an plus tôt.
Il s'agit de données non ajustées des jours ouvrables, et ce recul est moins marqué que les -55% attendus par le cabinet Edmunds.
Par catégorie, Chrysler a vu ses ventes de berlines chuter de 64% à 18.786 unités et celles de véhicules lourds (4x4...) de 34% à 65.264 unités, a indiqué le groupe dans un communiqué.
Chrysler a souligné que ses seules ventes de détails --c'est à dire en excluant les ventes par flottes à des sociétés de location et à des entreprises-- avaient reculé de 26% sur un an, à 66.658 unités, là où "les prévisions pour les ventes de détail de l'ensemble de l'industrie sont attendues en recul de 35%".
Chrysler, tout comme ses compatriotes Ford et GM, réduit volontairement ses ventes de véhicules par flottes, moins rentables que les ventes de détail. Ce segment a vu ses volumes réduits de 71% sur un an.
"Nous voyons les chiffres de nos ventes de détail comme une lumière scintillante", a déclaré Jim Press vice-président de Chrysler, dans un communiqué.
Evoquant la dégradation continue de l'économie américaine et l'atonie du crédit à la consommation, ce responsable a jugé que Chrysler "fait des progrès solides" et "poursuit sa restructuration".
General Motors vole au secours de sa filiale Delphi
Tandis que le constructeur automobile américain General Motors (GM) a fait état mardi d'une chute de 52,9% de ses ventes aux Etats-Unis en février, à 127.296 unités contre 270.423 unités un an plus tôt, il a annoncé mardi racheter des actifs de son ex-filiale, l'équipementier Delphi, et augmenter de 300 à 450 millions de dollars son soutien financier, dans le cadre de la restructuration de Delphi sous le régime des faillites.
Le constructeur "a l'intention d'exercer son option, prévue par l'accord de restructuration de Delphi, pour acquérir les activités de systèmes de direction de Delphi", a-t-il indiqué dans un communiqué, sans donner le prix de la transaction, car "les détails sont en cours de finalisation".
Cette option d'achat inclut les employés, les sites de production, les produits, les moyens techniques et la propriété intellectuelle.
GM a en outre accepté d'augmenter son soutien financier à son ex-filiale en difficultés. Ces 450 millions de dollars doivent répondre aux besoins de court terme en liquidités de Delphi.
Ces deux décisions doivent encore être approuvées par le tribunal des faillites en charge de la restructuration de Delphi.
Delphi, devenu autonome en 1999, s'est placé sous le régime américain de faillites à l'automne 2005, victime alors des mauvaises ventes de son ex maison mère et client principal. L'équipementier peine depuis à boucler son plan de restructuration, laminé par la crise du marché automobile.