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Cinq candidats défient Bouteflika pour la présidentielle

Après examen du Conseil constitutionnel, cinq candidats affronteront le président sortant Abdelaziz Bouteflika, qui brigue un troisième mandat. La campagne doit durer moins de trois semaines, entre le 19 mars et le 7 avril, date de l'élection.

AFP - Six candidats, dont le chef d'Etat sortant Abdelaziz Bouteflika, ont été retenus pour l'élection présidentielle du 9 avril en Algérie sur les 13 qui avaient déposé leur dossier, a annoncé lundi le Conseil constitutionnel.

Cinq candidats affronteront M. Bouteflika, qui brigue un troisième mandat, selon une déclaration lue à la télévision par le président du conseil Boualem Bessaih.

Il s'agit de Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT, trotskiste), Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA - nationaliste), Ali Fawzi Rebaïne, président de AHD 54 (serment 54, nationaliste), Belaïd Mohand Oussaid dit Mohamed Saïd, qui dirige le Parti liberté et justice (PLJ, non agréé, islamiste modéré), Mohamed Djahid Younsi, secrétaire général du mouvement El-Islah (réforme, islamiste).

La campagne électorale durera moins de trois semaines, entre le 19 mars et le 7 avril.

M. Bessaih a précisé que cette liste répondait à des critères fixés par la constitution et la loi électorale qui exigent notamment 75.000 signatures d'électeurs recueillis dans au moins 25 des 48 départements du pays ou celles de 600 élus de ces circonscriptions.

Les deux principaux partis de l'opposition traditionnelle, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et le Front des Forces socialistes (FFS), qui avait déjà boycotté les législatives de 2007, ont refusé de participer au scrutin.

Une figure du mouvement islamiste, Abdallah Djaballah (5,02% en 2004), a également jeté l'éponge, considérant que les "jeux étaient faits" après la révision de la Constitution en novembre 2008 qui permet à M. Bouteflika de briguer ce troisième mandat.

Jusqu'alors, un président ne pouvait assurer que deux quinquennats successifs.

Quelque quatre millions de signatures ont été recueillies au profit de M. Bouteflika, selon Ahmed Ouyahia, Premier ministre et secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), l'un des trois partis au pouvoir.

"Il ne fait nul doute que le peuple votera pour lui", a ajouté M. Ouyahia.

Mais la grande inconnue reste l'absention, bien que le dirigeant du Front de libération nationale (FLN, membre de l'Alliance présidentielle) Abdelaziz Belkhadem prévoit "une participation de 60 à 65%".