Auteur d'un inquiétant match nul face à Bordeaux (1-1), le Paris Saint-Germain n'est pas parvenu à reprendre la tête du championnat de France à Montpellier. Les Héraultais restent en tête de la Ligue 1 grâce à une meilleure différence de buts.
REUTERS - Le Paris Saint-Germain a passé le relais à Montpellier dimanche au sommet de la Ligue 1 après un match nul face aux Girondins de Bordeaux (1-1), le deuxième d'affilée en championnat pour le club de la capitale.
Longtemps indécise, la partie s'est subitement emballée dans les dernières minutes, marquées par une réalisation de Cheick Diabaté (77e), suivie dans la foulée de l'égalisation parisienne signée Guillaume Hoarau (81e).
Au soir de la 29e journée, les Parisiens affichent le même bilan -60 points- que les Héraultais, qui ont battu Saint-Etienne grâce à un éclair d'Olivier Giroud samedi (1-0) mais pâtissent d'une différence de buts moins favorable.
"Ce n'était pas bon, c'est évident", a aussitôt réagi Leonardo, manager général du PSG, au micro de Canal +.
"C'était un match très fatigant parce qu'on n'avait pas le contrôle du match", a ajouté l'ancienne gloire brésilienne du club, tout en précisant que "les joueurs doivent être tranquilles. On n'est pas obligés de bien jouer tous les matches".
En dépit du faux pas de Paris, le tandem de tête continue à planer au-dessus de la concurrence avec sept longueurs d'avance sur Lille et dix sur Toulouse, qui a repris possession de sa quatrième place dans l'après-midi en battant Auxerre (1-0).
Dans la chaleur printanière du Stadium Municipal, les Toulousains ont contrôlé la partie avant de la faire basculer en première période grâce à un tir du gauche expédié par Franck Tabanou depuis l'extérieur de la surface de réparation (38e).
Dans la bagarre pour la troisième place, qui offre un strapontin pour la prochaine Ligue des champions, les Toulousains auront l'occasion de s'expliquer directement avec le champion en titre dimanche prochain à Villeneuve d'Ascq.
Jean-Guy Walemme, le nouvel entraîneur d'Auxerrois appelé en urgence après le départ de Laurent Fournier, n'a donc pas réussi ses grands débuts et voit son équipe toujours calée à la dernière place avec cinq points de retard sur Caen, 17e.
Les Normands restent sous la menace de la zone de relégation après leur défaite à Dijon (2-0) dans le match entre équipes mal classées. Les Dijonnais occupent la treizième place.
"DU MAL À ÊTRE RÉGULIERS"
Quatre jours après l'élimination en Coupe de France après une défaite face à Lyon en quart de finale (3-1), la mécanique parisienne a une nouvelle fois toussoté au Parc des Princes.
"On a du mal à être régulier et constant sur 90 minutes. C'est notre première mi-temps qui nous plombe", a regretté le Parisien Christophe Jallet.
"Le problème, c'est qu'on est toujours en réaction", a-t-il ajouté.
En première période, les Parisiens se sont rarement approchés de la cage de Cédric Carrasso. Comme un symbole de ce manque d'efficacité en attaque, la tête à bout portant du Brésilien Alex, à la 28e minute de jeu, passe bien à côté des cages girondines.
Dans les secondes qui suivent, les Bordelais remontent le terrain à tout allure jusqu'à Benoît Trémoulinas, qui adresse la balle à Jaroslav Plasil. Mais le tir du Tchèque est repoussé par Salvatore Sirigu.
Les Parisiens semblent sortir de leur torpeur au retour des vestiaires, comme en témoigne la demi volée de Mohamed Sissoko.
Ce sont toutefois les Bordelais qui se montrent le plus dangereux, à l'image de la frappe puissante de Jaroslav Palsiv, qui finit sa course sur la transversale de Salvatore Sirigu.
Le travail des Bordelais est finalement récompensé.
Ludovic Obraniak adresse une passe lumineuse à Nicolas Maurice-Belay, qui prend toute la défense parisienne à revers. L'ancien Sochalien n'a plus qu'à servir Diabaté en toute tranquillité (77e).
Ce coup de semonce réveille tout à coup le PSG. D'une talonnade, Mathieu Bodmer sert Guillaume Hoarau, qui conclut l'action et égalise (81e).
A la faveur de ce résultat, Bordeaux chasse Marseille de la huitième place avec 41 points.