logo

Démantèlement d’un réseau de prostitution nigérian à Trieste

Correspondant de FRANCE 24 à Rome – La police italienne vient d'arrêter onze personnes suspectées d'avoir fait entrer illégalement une centaine de jeunes femmes d'origine nigériane dans la péninsule, où les trafiquants les obligeaient à se prostituer.

Le police italienne a interpellé onze personnes, membres d’une organisation criminelle nigériane, accusées d’avoir fait entrer illégalement en Italie une centaine de jeunes femmes en provenance du Nigeria pour les forcer à la prostitution.

Selon les enquêteurs de la police de Trieste, les jeunes nigérianes arrivaient avec de faux documents fournis par les trafiquants, via la Bulgarie, la Grèce ou l’Autriche.

Les jeunes femmes étaient ensuite forcées à se prostituer afin de "rembourser les frais de leur voyage en Italie", soit l’équivalent de 50 000 dollars, d’après les résultats de l’enquête.

Les prostituées étaient soumises à leurs trafiquants, en l’absence de documents d’identité valides et sous la menace de rites vaudous, toujours selon la police.

"La présence de jeunes femmes étrangères se prostituant le long des routes italiennes est devenue commune, estime Esohe Aghatise, de l’association Iroko Onlus, basée à Turin. La plupart d’entre elles provient d’Europe de l’Est et d’Afrique."

Le nombre de prostituées nigérianes en Italie est en constante augmentation, selon l’association Caritas. Il est actuellement estimé entre 10 000 à 20 000.

La criminalité nigériane dans la péninsule est un phénomène croissant, en particulier pour le trafic de drogue et la prostitution. En avril dernier, la police de Trieste, déjà, avait interpellé 52 Nigérians dans le cadre d’une vaste opération internationale contre le trafic de cocaïne.