
Le gendarme français des télécoms, l'Arcep, estime que l'irruption de Free sur le marché de la téléphonie mobile en France met quelque 10 000 emplois en péril dans ce secteur. Un chiffre qui ne tient pas compte des emplois créés par l'opérateur.
AFP - Le président de l'Arcep, Jean-Ludovic Silicani, a indiqué vendredi que l'arrivée de Free Mobile sur le marché de la téléphonie pourrait détruire jusqu'à 10.000 emplois chez ses concurrents, mais que cela pourrait se faire sans licenciements, lors d'un point presse.
Concernant les réductions d'emplois, "l'ordre de grandeur cité par les analystes pourrait être de 5.000 à 10.000 emplois supprimés en brut", car ce chiffre ne tient pas compte des emplois éventuellement créés par Free, a indiqué le président de l'Autorité de régulation des télécoms.
Si on tient compte du nombre d'emplois que représente le secteur: de 130.000 à 170.000, et qu'on tient compte du fait que 3% des employés en moyenne partent à la retraite chaque année, "sur deux ans, ça fait 6% donc 10.000 emplois, donc on estime qu'ils peuvent le faire sans licenciement", a-t-il poursuivi.
Les opérateurs SFR comme Bouygues Telecom ont évoqué récemment lors de la parution de leurs résultats annuels leur volonté de "redéployer leur dispositif" pour l'un et de "réaliser un plan d'économies de 300 millions d'euros" pour l'autre, et estiment que l'emploi pourrait en souffrir dans le secteur.
"Si leur recettes et leurs marges baissent, les opérateurs doivent réduire leurs dépenses: les coûts de fonctionnement, les investissements et les dividendes qui sont les trois paramètres d'ajustement", a résumé M. Silicani.