Presse française, Mardi 20 mars. Au menu de la presse française ce matin, l’assaut de Toulouse, et le défi représenté par l’irruption du terrorisme dans la campagne présidentielle française.
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La presse française revient largement ce matin sur l’assaut en cours en ce moment à Toulouse, et sur la personnalité du tueur présumé, Mohamed Merah.
Mohamed Merah dont l’itinéraire est retracé ce matin par le Parisien, une dérive, des faubourgs de Toulouse à l’Afghanistan, un «parcours de la haine» sur lequel revient également le quotidien Libération, qui décrit un jeune homme «taciturne», un délinquant multirécidiviste converti à l’islam le plus radical, avant de devenir ce «tueur» dont le journal l’Humanité évoque «la fin de parcours».
La presse française s’accorde ce matin pour dire que la dérive du tueur présumé est un défi pour la classe politique française actuellement en pleine campagne présidentielle. Les Echos évoquent «le défi lancé à la classe politique par le terrorisme», défi qui constitue «un test de la cohésion nationale» et qui tiendrait dans «la tentation de récupérer l'émotion ou de désigner des coupables». «N’oublions jamais que la réponse au terrorisme définit ce que nous sommes», écrit le journal.
Parvenir, malgré tout, à rester au-dessus de la haine - un impératif qu’on retrouve du côté del’Humanité, pour qui «les meurtres inqualifiables qui viennent de bouleverser chaque citoyen ne sont pas que les signes d’une haine meurtrière qui nous défie tous, mais aussi les stigmates des folies d’une époque qui provoquent la République elle-même».
Un appel au calme et à la retenue qu’on retrouve ce matin du côté de Libération. Le journal parle lui aussi de la nécessité de garder de la distance, de prendre de la hauteur face à la violence des faits: «Que certains mots, certains discours disparaissent définitivement de la vie publique, plaide Libé. Que la réponse politique à l’inquiétude de sociétés en crise garde de la hauteur et refuse le poison de la surenchère populiste. Qu’au geste assassin d’un fou endoctriné soit opposée avec détermination la sereine puissance de la démocratie».
Rendez-vous avec «le principe de réalité», pourle Figaro, qui évoque lui aussi le mois qui vient et explique, également, que «si l’on veut éviter la répétition de l’immense drame de Toulouse, il faut être intransigeant» , et d’après le journal, «Nicolas Sarkozy et Claude Guéant le sont, malgré les «procès en stigmatisation» que la gauche instruit contre eux depuis des années». Le Figaro écrit que «contrairement à François Hollande, le chef de l’état n’a pas de problème avec la réalité puisqu’il doit la gérer depuis 2007».
Il y aura, forcément, un avant et un après Toulouse, c’est en tout cas ce que s’accordent à dire les journaux français ce matin. Le Figaro, toujours, parle d’un «tournant» dans la campagne en cours et raconte comment, en dépit des consignes de sobriété, les états-majors des candidats s’apprêtent déjà à reprendre le combat électoral.
L’avant, et l’après Toulouse, c’est à voir aussi ce matin du côté du Parisien, qui détaille la stratégie des uns et des autres.
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