Le PSG en tête de la Ligue 1 vise un doublé Coupe de France-championnat, alors que Lyon arrive au Parc des Princes ce mercredi en outsider. L’objectif de ces deux équipes est simple : éviter une sortie de route comme l’OM mardi soir face à Quevilly.
Le Paris SG et Lyon, un mois après le spectaculaire nul à Gerland (4-4) en L1 entre le leader et un OL redevenu outsider, se retrouvent mercredi au Parc des Princes avec cette fois-ci en jeu une place en demi-finale de la Coupe de France.
Depuis la spectaculaire remontée du PSG, revenu de 4-2 à 4-4 en fin de match, de l'eau a cependant coulé sous les ponts et les deux équipes ont retrouvé des couleurs.
Paris, qui avait perdu la tête de la L1 ce soir-là malgré ce point arraché par Hoarau après quatre minutes de temps additionnel, l'a retrouvée et, après son nouveau nul à Caen samedi (2-2), vient même de doubler son capital sur Montpellier, désormais relégué à deux longueurs.
Dans le Rhône, malgré les 13 points de retard sur Paris, la métamorphose est encore plus belle puisque l'élimination honteuse contre Nicosie en Ligue des champions digérée, l'OL vient de torpiller Lille et Saint-Étienne pour revenir à 4 unités de la 3e place.
"Plus de liberté"
"Nous sommes actuellement dans un véritable 4-4-2 qui permet aux attaquants d'avoir plus de liberté, a noté l'Olympien Lisandro, qui fait coïncider le redressement avec le changement de système. On peut mieux profiter de la profondeur. Nous montrons une plus grande solidarité. L'OL aime jouer ce type de match, affronter ce type d'équipes."
Dans le passé récent, ces confrontations ont en effet souvent accouché de scénarios renversants. Et si Paris n'a désormais plus perdu face à l'OL depuis cinq matches toutes compétitions confondues, en face Gomis s'est aussi souvent montré tueur lors des fins de matches, comme l'an passé face à Edel (2-2), ou il y a près de trois ans au Parc (1-1).
Enfin, les Parisiens, spécialistes d'une épreuve dont ils sont les derniers finalistes et qu'ils ont remportée en 2010, n'ont plus perdu chez eux face à l'OL depuis octobre 2007 (2-3). Mais ils se sont aussi inclinés (0-1 a.p.) quelques mois plus tard à Saint-Denis en finale de Coupe de France, le dernier trophée ramené dans l'armoire lyonnaise.
Depuis, l'histoire semble se réécrire en faveur du PSG, passé cet été entre les mains d'actionnaires venus du Moyen-Orient sur lesquels lorgne désormais un OL en perte de régime, pour le plus grand malheur du président Aulas, encore tout à la polémique sur le sens de l'accueil des Verts qu'il a essayé de créer samedi lors du derby.
Gare aux cartons jaunes
"Là-bas, on aurait pu gagner si on était restés plus concentrés", a aussi rappelé le Parisien Ménez qui a pris dernièrement l'habitude de tourmenter ses adversaires dans le temps additionnel. "À nous de bien entrer et de prendre une revanche sur nous-mêmes par rapport à notre dernier match".
En effet, le jeu du PSG a des ratés ces derniers temps et cale souvent au démarrage malgré 17 matches d'invincibilité. Le club parisien, qui s'appuie sur la virtuosité de ses individualités, retrouvera mercredi Nene, vraisemblablement en même temps que les habituels remplaçants Lugano, Armand, voire Gameiro.
Mardi:
Quevilly (Nat.) – Marseille 3-2 (a.p.)
Mercredi:
GFCO Ajaccio (Nat.) - Montpellier 1-0
Valenciennes - Rennes 1-3
Paris SG - Lyon 1-3
Méfiance toutefois : alors que Sissoko est encore au purgatoire, la pluie d'avertissements des derniers matches fait planer des menaces de suspensions (Menez, Matuidi, Hoarau, Bisevac, Lugano ou Ceara) pour le choc contre Marseille le 8 avril.
Avec un effectif nettement plus limité et beaucoup moins en confiance, l'OL, d'abord préoccupé par la reconquête de la 3e place, ne se pose pas les mêmes questions. Dans l'immédiat, il se demande surtout si la doublette Lovren-Koné en défense saura pallier l'absence de Cris.
"Nous sommes tous conscients de jouer une équipe favorite pour le titre et pour la coupe, avance prudemment l'entraîneur de l'OL Rémi Garde. Lors du match de L1, nous avons été efficaces. Il faut l'être, surtout à l'extérieur. Ce sera certainement la clé".