Presse française, Mardi 20 mars. Au menu de la presse française ce matin, la tuerie d’hier au collège-lycée juif Ozar-Hatorah de Toulouse, qui a fait 4 morts, dont 3 enfants. Un drame que les enquêteurs relient aux meurtres de 3 soldats français, à Toulouse, toujours, et à Montauban, la semaine dernière.
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La presse française revient bien sûr largement sur la tuerie de Toulouse qui a fait hier quatre morts dans une école juive, dont trois enfants - une tuerie que le journal Libération relie à l’exécution, la semaine dernière, de trois militaires français.
Ils s’appelaient Myriam Monsonego, 7 ans, Gabriel Sandler, 4 ans, Arieh Sandler, 5 ans, et ils sont morts avec leur père, Jonathan Sandler, 30 ans, quelques jours après Abel Chennouf, 25 ans, Mohamed Legouad, 24 ans, et Imad Ibn Ziaten, 30 ans. 7 noms qui sont ce matin à la Une de Libé, qui revient comme toute la presse française sur la tuerie qui s’est produite devant le collège-lycée Ozar-Hatorah et au meurtre de trois militaires, la semaine dernière, à Toulouse et à Montauban.
«Un drame national», évoqué à la Une du quotidien catholique la Croix, une «tragédie» qui vient bouleverser la France d’après le Parisien, qui nous apprend que les enquêteurs suivent en ce moment la piste d’un même tueur, qui aurait utilisé la même arme, pour cette triple série de meurtres. Un drame, une tragédie qui «horrifient» la France, et qu’on retrouve également ce matin à la Une du Figaro.
Les journaux français qui condamnent unanimement la double tragédie qui vient de se produire. Et chacun a son mot, ce matin, pour exprimer l’émotion qu’elle provoque.
«Dignité», pour Libération, qui rappelle qu’il est «hasardeux de préjuger pour le moment des motifs du tueur», et surtout, qu’«en l’état de l’enquête, dans le feu de la campagne électorale, les candidats, et le candidat-président en particulier, doivent se garder de toute surenchère, interprétation abusive ou exploitation politicienne de ces crimes».
«Silence», pour la Croix. «Puisse ce drame inciter les différents responsables politiques à la retenue et à la prudence, dans l’usage des mots, dans l’agitation des antagonismes, dans la dénonciation de boucs émissaires. Que la campagne électorale, si bavarde – et que chacun de nous – observe le silence, en hommage aux victimes, aux blessés luttant pour leur vie, au nom d’une communauté nationale qui n’a pas su les protéger».
Le quotidien communiste l’Humanité parle de son côté d’événements «abjects», et met en garde, également, les politiques contre toute tentative de récupération.
Le journal écrit que «l’exigence de dignité interdit à quiconque d’instrumentaliser ces crimes et la douleur qu’ils provoquent».
La France, «en deuil, meurtrie, consternée», «ne doit pas rester prostrée», prévient le Figaro, en parlant ce matin de «consternation» et de «révolte». La France «doit s’interroger pour mieux assurer la protection de ses citoyens» dit aussi le journal, en rappelant le contexte dans lequel nous sommes: «l’élection présidentielle, mais aussi le cinquantième anniversaire des accords d’Evian, la présence française en Afghanistan, ou encore l’interminable conflit israélo-palestinien». «Autant de prétextes possibles qui, toutefois, et de toute manière, ne sauraient justifier l’injustifiable».
La campagne présidentielle française en cours «dont la tonalité mauvaise et les arguments employés n'augurent rien de bon», d’après le journal Sud Ouest, qui se réjouit de voir les candidats marquer aujourd’hui une pause - une pause salutaire dans une campagne où l’on «oublierait volontiers que montrer l'autre du doigt arrive, un jour, à le désigner avec un pistolet».
Cette pause, justement, est évoquée ce matin par le Figaro, qui revient sur la façon dont les candidats ont décidé de suspendre leur campagne.
«Le jour où la campagne s’est arrêtée», écrit Libération, tous les candidats ont décidé, unanimement, de bouleverser leur programme initial.
Libération qui revient aussi ce matin sur la façon dont la violence a émergé, à plusieurs reprises, dans les campagnes présidentielles passées, et sur la façon dont elle a bousculé, parfois, l’élection, notamment en 2002, après la tuerie de Nanterre, dans la nuit du 26 au 27 mars. Un drame suivi par un fait divers qui avait fait beaucoup de bruit à l’époque, l’affaire papy Voise, un retraité de 72 ans qui avait été violenté chez lui par des agresseurs qui n’ont jamais été identifiés depuis.
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